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Des écoles demandent de l'aide face à la hausse des prix de l'énergie: "C'est ça ou nous n'arriverons plus à tout payer"

 
 

Les écoles de l'enseignement libre n'échappent pas à la crise énergétique. Le froid s'installe progressivement et il est temps de s'inquiéter du chauffage des classes. Des factures qui risquent d'être très lourdes cette année. Certains directeurs demandent l'aide des autorités.

Vaste et lumineuse, la classe de Madame Marine est plutôt agréable, mais l'hiver venu, le ressenti est tout différent. "On voit beaucoup augmenter le chauffage. Le matin, les enfants gardent leur manteau et leur écharpe. Ils les enlèvent au fur et à mesure de la journée", confie Marine Simon, institutrice primaire à l'école fondamentale libre de la Haute-Sûre.

"La classe est mal isolée au niveau des châssis et au niveau du mur. En hiver, sans problème, on peut laisser la petite boîte à tartines tout près de la fenêtre. Il fait frais et il n'y a aucun risque qu'il y ait des pourritures", ajoute Laura Orban, la directrice de l'école fondamentale libre de la Haute-Sûre.

Un manque d'isolation qui se vérifie dans tout le bâtiment. "Vous pouvez clairement constater que certains murs sont très peu voire pas du tout isolés", poursuit Laura Orban.

On ne chauffe que le matin

Résultat, l'école libre qui compte une centaine d'élèves consomme chaque année 15.000 litres de mazout, soit 17.250 euros. Au prix actuel, cela représente un tiers de ses subventions. Pas le choix, les fêtes organisées par les enseignants et les parents serviront à payer le chauffage.

"Sauf que cet argent, en général, était pour l'achat de numérique ou pour diminuer certains coûts dans les activités extra-scolaires, et là malheureusement, il va falloir se serrer un petit peu la ceinture et mettre cet argent pour combler la facture énergétique", dit Laura Orban.

A Marche-en-Famenne, l'enseignement libre, c'est une école et deux internats. Des milliers de mètres carrés qui engloutissent chaque année 350.000 litres de mazout. Au prix actuel, il faudra trouver 420.000 euros pour chauffer ces bâtiments bien souvent vieillissants.

"Au prix moyen, où nous l'avons acheté l'année passée, c'est plus du double. C'est 2,27 fois le prix. On essaye de faire des petites économies, on ne chauffant qu'un petit peu le matin, puisque le soleil est là l'après-midi", indique Nathalie Hougardy, la directrice financière de l'enseignement libre à Marche (Elma).

Cela fait très mal

Pour les écoles les plus énergivores, ces petits gestes ne suffiront pas. Elles réclament l'aide financière de la Fédération Wallonie- Bruxelles.

"C'est ça ou je pense que les écoles n'arriveront plus à tout payer et à ne plus de tout faire pour le confort des élèves. Cela fait très mal car d'autres prix ont aussi très fortement augmenté comme pour l'électricité, avec aussi deux fois et demi le prix", ajoute Nathalie Hougardy. 

"Je demande un petit subside, une aide exceptionnelle. On l'a bien eue pendant que le covid. Pourquoi est-ce qu'on ne pourrait pas avoir cette aide cette fois-ci? Je pense que les situations financières des écoles sont encore plus mal que pendant le covid", conclut Laura Orban.

Pour payer leurs factures d'énergie, les écoles libres devront puiser dans leurs subsides de fonctionnement. Les autres devront se tourner vers leur pouvoir organisateur, commune, province ou fédération.


 

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