De nombreux actes de vandalisme ont été perpétrés à Charleroi dans la nuit de samedi à dimanche. Des casseurs se sont à nouveau peu à peu substitués aux "gilets jaunes". Les portes du palais de Justice ont été brisées, des abribus ont été détruits et plusieurs banques ont été ciblées par les émeutiers.
La nuit de samedi à dimanche a été émaillée de scènes violentes opposant des "casseurs" aux policiers à Charleroi. "Vers 21h30, l'assaut a été donné par les forces de police" face à un groupe d'environ 150 personnes rassemblées au square Jules Hiernaux, le fameux "rond-point du Marsupilami", a expliqué David Quinaux, porte-parole de la police de Charleroi.
Photo: Fabian Vanhove
"Des pavés ont été arrachés"
Après avoir dégagé le rond-point, les casseurs sont restés dans les environs, rapporte notre journaliste sur place, Benjamin Samyn. Vers 23 heures, les policiers sont descendus à hauteur du boulevard Joseph II, où ils ont fait face à une centaine de personnes, dont une dizaine lançait des projectiles. Les vitres du palais de Justice (palais du Verre) ont été fracturées, de même que celles de plusieurs agences bancaires. Des poteaux ont été arrachés et des abribus ont été détruits, comme on peut le voir sur ces photos de notre correspondant Fabian Vanhove:
Selon les pompiers de la zone de secours Hainaut-Est, le feu a été bouté en plusieurs endroits, parfois à l'aide de cocktails Molotov. "Il y a eu de nombreux dégâts dans le mobilier urbain, des pavés ont été arrachés", comme le témoignent ces quelques photos de notre reporter Benjamin Samyn:
Les casseurs viennent prendre la place des gilets jaunes
La police avait prévenu les casseurs, suite aux incidents de la nuit précédente, et était prête à intervenir dès la moindre échauffourée, avec "quatre pelotons, deux arroseuses et un véhicule blindé", précise David Quinaux. C'est vers 21h30 qu'il a été décidé de "lancer l'assaut" puis de "disperser les manifestants avec l'arroseuse", des individus ayant allumé des barricades sur le rond-point du Marsupilami, qui avait déjà été le point de départ des violences la veille au soir. Selon la police carolo, ce sont des "casseurs" qui viennent, le soir, prendre la place des manifestants en "gilets jaunes" dans ce quartier. David Quinaux parle de véritables "scènes de guérilla urbaine", avec des individus qui descellent des pavés pour les utiliser comme projectiles.
Trois arrestations administratives avaient déjà été réalisées samedi soir.
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