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Des hôpitaux sans coronavirus depuis des semaines: le virus disparaît-il? Réponse d'Yves Van Laethem

Des hôpitaux sans coronavirus depuis des semaines: le virus disparaît-il? Réponse d'Yves Van Laethem
© RTL INFO
 
 

Quatre mois après les premières annonces de mesures de confinement, certains hôpitaux expliquent ne plus avoir traité de cas de coronavirus depuis des semaines (voir le lien vers notre article ci-dessous). Peut-on pour autant dire que le virus est en train de disparaître et que le risque de deuxième vague est écarté? Nous avons interrogé Yves Van Laethem à ce sujet. Le virologue et porte-parole interfédéral de lutte contre le coronavirus était l'invité du RTL INFO 19H ce dimanche. Il a été interrogé par notre journaliste Salima Belabbas.

Salima Belabbas: La maladie n'est plus présente dans certains hôpitaux, est-ce qu'on peut dire que le virus a quasiment disparu en Belgique?

Yves Van Laethem: Non, le virus n'a pas disparu de la Belgique. On sait par exemple qu'il y a toujours 84, 85, 88 nouveaux cas par jour. On en dépiste plus parce qu'on fait plus de testing, ça c'est extrêmement clair. Le virus continue à circuler à bas bruit. Il fait moins de victimes lourdes qui sont hospitalisées: dix par jour. Ce qui explique que, finalement, un hôpital ne voit un patient que tous les dix jours, statistiquement parlant. Ce qui explique que certains hôpitaux n'en voient plus depuis un mois ou deux.

Salima Belabbas: Est-ce que ça veut dire que les traitements sont plus efficaces à l'heure actuelle?

Yves Van Laethem: Alors, une fois qu'on est hospitalisé, on a maintenant les traitements. On a parlé de cette fameuse dexaméthasone il y a quelques temps, qui permet d'éviter l'évolution entre autres, et d'arriver en soins intensifs. Donc il serait intéressant de savoir si maintenant les patients hospitalisés, qui sont toujours des gens de plus de 70 ans, ou avec des comorbidités (ndlr: présence d'un ou de plusieurs troubles associés à un trouble ou une maladie primaire, l'effet provoqué par ces troubles ou maladies associés). Leur profil n'a pas changé, évolue de façon moins sévère. Le profil évolue moins vers les soins intensifs et évolue moins vers la mortalité.

Salima Belabbas: Est-ce qu'il y a encore un risque de voir une seconde vague durant l'été?

Yves Van Laethem: Actuellement, on ne peut toujours pas certifier quoi que ce soit à ce niveau-là. Il est peu probable qu'on ait une réelle seconde vague. La situation a l'air d'être bien maîtrisée. Donc je pense que pour l'instant, garder ce qu'on fait et employer cette fameuse obligation de porter le masque dans les endroits clos pour essayer de diminuer le nombre de cas.


 

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