La hausse des prix de l'énergie pousse de plus en plus de Belges dans la pauvreté voire l'extrême pauvreté. Plusieurs manifestations sont organisées aujourd'hui à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre la pauvreté.
À Namur, les marcheurs demandent davantage de mesures de soutien et d'aide de la part des gouvernements à court terme mais aussi à long terme. Par exemple, des mesures permettant d'économiser de l'énergie au niveau des bâtiments. Les manifestants indiquent qu'ils veulent éviter un bain de sang social dans les prochains mois. D'après les dernières statistiques, près de 2 millions de Belges présentent un risque de pauvreté ou d'exclusion sociale. "Les prévisions sont effrayantes", soupire Christine Mahy, secrétaire générale du Réseau Wallon de lutte contre la pauvreté. "C'est déjà la réalité aujourd'hui. Tous les acteurs de l'aide sociale, de la compensation sociale et de plus en plus d'acteurs de l'aide directe aux citoyens disent qu'ils sont envahis en quantité et en diversité de la population. La situation est critique pour le portefeuille."
"Supprimer l'application du statut de cohabitant"
Pour elle, la première mesure à court terme que doit prendre le gouvernement, c'est de supprimer l'application du statut de cohabitant pour tous ceux qui ne sauront pas rester dans leur logement et qui devront se réfugier dans la famille ou chez un proche. "Exactement comme ça s'est fait pour les inondations, pour l'accueil des populations ukrainiennes et pour le chômage temporaire", dit Christine Mahy. "Il faut aider les ménages qui devront se regrouper dans une seule habitation en n'amputant pas une partie de leurs revenus."
La marche va rejoindre Jambes à Namur cet après-midi. Les participants sont équipés symboliquement de couvertures de survie.
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