Des parents qui campent depuis ce week-end dans des écoles dans le vent et le froid. La scène se déroule dans plusieurs établissements néerlandophones de la périphérie bruxelloise prisés par les francophones. C’est notamment le cas devant une école de Kraainem, comme signalé via le bouton orange Alertez-nous. Une vingtaine de parents ont fait la file pour 23 places disponibles.
Les inscriptions en maternelle débutent ce lundi en Flandre. Et contrairement à la Fédération Wallonie Bruxelles, les inscriptions fonctionnent sur le système du "premier arrivé premier servi". Pour être sûrs d'obtenir une place dans l'école de leur choix, des parents campent depuis vendredi dans l'école Onze Lieve Vrouw à Rhode Saint Genèse.
À Kraainem, Stéphane a également commencé à faire des petites rondes dès vendredi soir pour s’assurer qu’il n’y avait personne dans la file, ce n’est que ce dimanche qu’il a réellement pris ses quartiers devant l’école Klim boom, afin d’être le premier.
"Premier arrivé, premier servi"
"Je me suis dit : quitte à ne rien faire de mon dimanche, autant venir à 9h du matin, il y aura une bonne ambiance et ce sera l’occasion de rencontrer les gens", explique-t-il.
Ce papa ainsi qu’une poignée d’autres parents se sont relayés pour patienter 24h dans le froid. "Les portes de l’école étaient fermées, on a dû rester devant l’école, C’était un peu fatiguant, un peu froid mais voilà c’est comme ça."
Pourquoi a-t-il choisi cette école ? "Elle a une très bonne réputation, c’est un enseignement néerlandophone. On voudrait permettre à notre enfant d’être bilingue dès le plus jeune âge et puis il y a aussi la proximité avec notre domicile", pointe Stéphane.
Nathalia est, elle, arrivée vers trois heures de l’après-midi hier, également pour inscrire sa petite fille en maternelle : "Ma fille va à la crèche juste à côté, on habite Crainhem, mon mari est Flamand et donc on aimerait bien qu’elle soit bilingue."
La file... pour rien
La Communauté flamande a lancé un programme informatique qui fonctionne dans certaines communes comme à Zaventem, mais pas à Kraainem. C’est pourquoi les parents ont dû faire la file.
"Ça me surprend de devoir faire la file parce qu’on vend beaucoup l’ère du digital et donc c’est un peu dommage au 21ème siècle de devoir rester devant un établissement scolaire par ce temps", regrette la maman.
Devant cette école de Kraainem, les parents ont donc dû patienter 24 heures pour rien car il y avait 23 places disponibles pour une vingtaine de demandes. Heureusement sur place, tous ont souligné qu’il y avait une bonne ambiance chaleureuse.
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