Jean-Philippe Ducart, directeur de la communication de Test Achats, était interrogé par Fabrice Grosfilley dans la matinale de Bel RTL. D’après l’association de protection des consommateurs, un certain nombre de pharmaciens abusent de la situation depuis le début de la crise sur la vente de gel hydroalcoolique et la vente de masques.
"Nous avons des prix excessifs, voire absurdes. Des prix multipliés par 2,5 par 3 pour certains de ces produits, donc c’est assez scandaleux. Mais le pire c’est en ligne avec des prix excessifs qui ne sont pas régulés du tout", déplore Jean-Philippe Ducart.
Le prix théorique d’un masque chirurgical ou d’un FFP2, le prix de revient est entre 15 centimes et 30 centimes et c’est aujourd’hui parfois vendu 6, 7 euros pièce, voire même jusqu’à 10 ou 20 euros. "Il y a une marge bénéficiaire importante sur ce marché. C’est quelque chose qu’on peut difficilement accepter. La situation est chaotique et on est à un moment-clé puisqu’on parle de déconfinement, c’est maintenant qu’il faut agir et se poser la question de savoir si on aura assez de masques à des prix accessibles".
22 dossiers ont été transmis à l’Ordre des pharmaciens. "On la joue soft , on ne veut pas taper sur les pharmaciens, mais on veut que le marché soit bien régulé".
Test Achats a demandé de fixer un prix maximum sur ces produits très recherchés, gel et masques. L’association a saisi le ministre en charge, Philippe De Backer. Mais les autorités ne souhaitent pas le faire, arguant qu’il n’y aura pas de pénurie sur ces articles: gels et masques.
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