La fin des examens arrive doucement. Avec elle, une vague d'étudiants désireux de fêter la fin de cette période avec un bon verre en terrasse. Pour certains, il y a depuis lors un relâchement du côté de l'horeca.
Le centre de Namur vibre au rythme des étudiants, dont la session d'examen se termine doucement. S'en suit souvent un passage par les terrasses de café pour décompresser après d'intenses semaines de blocus. Mais pour certains, cette grosse affluence commence à poser problème.
Certains riverains craignent un gros relâchement et parlent déjà d'une situation inquiétante. "Je suis tout à fait dégoûtée de voir ce qu'il se passe ici. Quand je vois comment les jeunes se comportent, je ne leur souhaite pas de l'attraper et de se retrouver dans un couloir de la clinique", nous explique Rachelle, qui condamne un irrespect de la distanciation et une absence de masques chez de trop nombreux clients.
Un constat partagé par un autre riverain habitué de la place. "Il y a beaucoup de monde, peu de gens avec des masques, peu de distanciation sociale, je suis étonné. On risque d'avoir une deuxième vague", affirme-t-il à notre micro. Certains jeunes aussi s'inquiètent de la situation actuelle. "Il y a quand même beaucoup de monde sur la place, le soir c'est encore pire. Il faudrait peut-être restreindre le nombre de personnes qui circulent ici", nous explique une jeune fille.
Alors faut-il porter la responsabilité sur les cafetiers ? Pas pour ce tenancier, qui appelle à la responsabilité de chacun. "On répète les choses constamment, c'est pas pour autant que les gens les retiennent", regrette-t-il. "Ils l'entendent, mais ne le retienne pas. C'est vite fait qu'on se retourne et qu'on voit des gens changer de table ou se lever. On n'est pas responsable de tous les comportements, on fait de notre mieux, mais ce n'est pas une situation facile", confie Simon Defays, gérant d'un café namurois.
La police elle-même tient à souligner la bonne foi des cafetiers. "On constate une bonne participation de l'horeca, alors qu'on aurait pu s'attendre qu'ils essaient de récupérer le manque à gagner", précisé Manu Leleux, Commissaire de la police locale de Namur. "On constate qu'ils sont inscrits dans le respect des règles, ils demandent d'ailleurs l'aide de la police pour les faire appliquer par les citoyens, qui ont soif ou qui ont envie de participer à la fête un petit peu plus que ce qui est autorisé pour le moment", détaille-t-il ensuite
Jusqu'ici, peu de contraventions ont été dressées. Mais le risque est grand: 250€ d'amende pour un particulier, 750 pour un commerçant.
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