L'idée de réaliser des tests salivaires chaque semaine auprès des enseignants continue de faire son chemin. Avancée par Frank Vandenbroucke, cette nouvelle stratégie suscite beaucoup de commentaires dans les écoles. Toutes ne se sentent pas prêtes à mettre cela en place.
La perspective de devoir organiser des tests salivaires chaque semaine est parfois effrayante pour les écoles. André Grenier, le directeur d'administration de l'Enseignement du Brabant wallon, était en duplex dans le RTL INFO 13H pour aborder cette situation.
Selon lui, ce projet n'était pas vraiment attendu, les enseignants étant pris par surprise. "On a appris la nouvelle ce matin. Nous n'avions jamais entendu parler de cela concrètement", précise-t-il d'emblée. Avant de s'interroger sur les aspects pratiques d'une telle procédure. "Il y a beaucoup de questions, de processus, il faudra que les circulaires soient très précises là-dessus pour que tout se passe bien. C'est du travail de laboratoire, est-ce que l'on pourra le mettre en exécution ? Il reste aussi la question budgétaire. On parle de participation du pouvoir fédéral, quelle sera la contribution du pouvoir organisateur ? Nous mettons tout en oeuvre pour assurer la sécurité de nos élèves, mais ceci a bien entendu un coût".
D'où cette question fatidique: est-ce réaliste ? "Avec les moyens actuels, non, ce ne sera pas possible", répond clairement André Renier. "Apparemment, ce sera fait en totale autonomie. Est-ce qu'il faudra mobiliser un membre du personnel pour effectuer les tests ? De nouveau, ce n'est pas n'importe quelle personne. La médecine scolaire est vraiment overbookée, de même pour la médecine du travail. Nous attendons donc un processus très clair, d'autant plus que ce test révèle la situation comme une photographie au moment précis, mais la situation peut évoluer", précise-t-il ensuite.
Il dévoile ensuite sa surprise quant aux arguments avancés, certaines déclarations laissant penser qu'il s'agissait d'une demande. "On n'a jamais entendu parler d'une demande du corps enseignant sur des tests salivaires. Par contre nous tirons la sonnette d'alarme à ce niveau-là. On parle bcp de la santé de toute personne, mais il y a aussi la santé mentale et l'on constate de plus en plus d'élèves en décrochage scolaire. Si cela peut permettre de faire revenir des élèves en présentiel, pourquoi pas", répond André Grenier.
La décision n'est pas encore actée et les réponses des différents acteurs auront sans doute leur importance.
CORONAVIRUS EN BELGIQUE : où en est l’épidémie ce 29 janvier ?
Vos commentaires