L’éclipse solaire même partielle a un impact direct sur la production d'énergie solaire. Le gestionnaire du réseau de transport d'électricité, Elia se doit donc d'anticiper une telle chute.
Ce matin dans les locaux d’Elia, les opérateurs étaient les yeux rivés sur les écrans d’ordinateurs, au même moment à l’extérieur le soleil a rendez-vous avec la lune. Un événement important, surtout pour la production d’électricité solaire.
"Cela peut avoir l’impact d’une diminution de la production. Quand le soleil va en partie disparaître, il y aura un effacement d’une partie de la production des panneaux solaires", explique Frédéric Dunon, le responsable marché et système d’Elia, le gestionnaire du réseau de transport de l’électricité.
Une perte équivalente à la consommation d'une ville de 500.000 habitants
L’impact de l’éclipse sur la production solaire apparaît sur l’écran de contrôle : 15 %. Une perte de 500 mégawatts, l’équivalent de la consommation d’une ville de 500.000 habitants. Pour ne pas rencontrer de problème, une seule règle est de mise.
"La première chose qu’on fait c’est prévoir, anticiper, pour voir justement quel va être le taux de couverture et quelle va être la perte en production d’électricité. Ensuite, on comble le trou en collaboration avec les acteurs de marché, avec les producteurs. On s’assure qu’il y ait assez de production d’électricité à chaque moment", précise Jean Fassiaux, le porte-parole d’Elia.
Aucun risque pour les consommateurs
La particularité, c’est que les éclipses sont prévisibles, à la minute près et ce plusieurs dizaines d’années à l’avance. Ce n’est pas toujours le cas pour les autres phénomènes naturels.
"La tempête est moins bien prévisible. Le front de vent est aussi moins bien prévisible. Et donc régler le système à ce moment-là est plus complexe qu’avec une éclipse solaire et l’ampleur du phénomène est aussi beaucoup plus important", souligne Frédéric Dunon.
A priori, il n’y a aucun risque pour les consommateurs, une éclipse passera presque inaperçue.
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