Dans les 11 écoles de police du royaume, la maîtrise de la violence est l'un des éléments centraux de la formation des inspecteurs de police. Ils reçoivent 188h de formation pure en maîtrise de la violence (théorique, mais surtout pratique) mais cet apprentissage est transversal à d'autres cours.
La première technique enseignée aux futurs policiers, c'est l'assertivité. C'est elle qui doit toujours être privilégiée. Si elle ne suffit pas, si l'individu n'obtempère pas, une demi-douzaine de clefs de bras ou de cheville sont enseignées dans les écoles de police.
La technique de l'étranglement n'est pas enseignée en Belgique. Elle a été bannie il y a plusieurs années des techniques d'intervention policière. Les policiers ne peuvent donc pas compresser les voies respiratoires des individus.
Par contre, dans certaines écoles, on leur apprend une technique de "compression vasculaire". Les policiers sont entraînés à placer leurs mains sur les veines du cou pour réduire la pression sanguine. La prise est relâchée dès que l'individu obtempère et le pression sanguine redémarre directement. Les policiers évitent d'aller jusqu'à l'évanouissement. Cette technique n'est pas mortelle.
Un motif légitime pour faire usage de la force
Légalement, les policiers peuvent avoir recours à la force pour neutraliser une personne. Cela va de "la simple empoignade, à la clef de bras, jusqu'au fait de la tuer". La loi sur la fonction de police (1992) décrit les conditions dans lesquelles l'usage de la force est légitime. Il y a un principe de légalité, de subsidiarité, de proportionnalité. Il faut aussi un avertissement.
Pour pouvoir faire usage de la force, le policier doit avoir un motif légitime (analysé au cas par cas). L'usage de la force physique doit intervenir en dernier recours (principe de subsidiarité). De plus, les policiers agissent de manière progressive et proportionnelle face à la menace. Enfin, si cela est possible, les moyens de contraintes sont précédés d'un avertissement.
Un policier qui use de la force de manière illégitime risque une série de sanctions. Sur le plan disciplinaire, cela peut aller jusqu'à la révocation. Sur le plan pénal, on parlera d'abus d'autorité mais aussi , par exemple, de coups et blessures volontaires.
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