Suite à l'incendie de Rouen, la question se pose chez nous: quel est le protocole en cas d'accident sur un site Seveso, c'est-à-dire un site industriel présentant des risques d'accidents majeurs ? Comment les autorités sont-elles censées communiquer ? Le système est en train d'être revu, notamment grâce au sytème Be Alert.
Au centre de crise du Brabant wallon, en cas d'incendie d'inondation, d'incendie, de pollution ou d'explosion qui concernent la province, c'est le gouverneur qui mène les opérations. Comme dans tous les centres de crise, que ce soit au niveau communal, provincial ou fédéral, le chef des opérations est entouré de responsables de cinq disciplines.
"En face de moi, j'ai le commandant des pompiers de la zone de secours, explique Gilles Mahieu, gouverneur du Brabant wallon. J'ai autour de moi la protection civile à sa droite, toute l'aide médicale urgente, éventuellement des experts qui peuvent venir en appui selon la nature de l'accident, la police et la défense."
Ce sont ces spécialistes qui vont aider le gouverneur à prendre une décision. Faut-il confiner la population ? Faut-il évacuer et sur quel zone ? Des décisions importantes, surtout sur un site Seveso. En Brabant wallon, il y en a deux. Des plans d'intervention existent sur ces sites contenant des produits toxiques.
"À titre d'exemple, j'ai le plan particulier d'urgence d'une usine Seveso. Nous avons à l'intérieur des fiches réflexes, des éléments qui nous permettent d'aller plus vite quand on est face à l'incident. On doit savoir en permanence quel est l'objet le plus dangereux de l'entreprise."
Au-delà de la gestion des secours, l'autre priorité en cas de crise est de communiquer avec la population. En Belgique existe le système Be Alert. Plus de 600.000 Belges sont inscrits, mais ils ne sont pas les seuls à pouvoir en bénéficier. "Les personnes qui sont inscrites vont avoir plus d'informations. Mais toutes les personnes qui sont sur le territoire qui est concerné par l'incident vont recevoir un SMS qui leur donne une consigne par rapport à l'incident en cours."
Et puis, en matière de communication, à la suite des attentats de Bruxelles, il existe désormais l'ICMS. Une plateforme qui permet aux autorités de communiquer en cas de catastrophe, mais cette fois, seuls les professionnels y ont accès.
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