Environ deux tiers des gardiens étaient de service dimanche matin dans les prisons wallonnes au sixième jour de grève du front syndical CSC-CGSP contre l'avant-projet de loi du ministre de la Justice Koen Geens (CD&V) qui instaure un service minimum dans les établissements pénitentiaires. Il s'agit d'une proportion comparable à celle en vigueur samedi matin, indique l'administration pénitentiaire.
A Huy, tous les gardiens travaillent
Les prisons du sud du pays les plus affectées par le mouvement sont celles de Tournai (33,33%), de Nivelles (53,57%) et de Mons (56,25%), ainsi que le centre pénitentiaire école de Marneffe (55,56%). A l'inverse, les établissements d'Ittre (85,37%) et d'Arlon (86,67%) sont moins touchés, de même que la prison de Huy où tous les gardiens répondaient à l'appel.
La police pour assurer la surveillance nocturne des détenus en Flandre
Le mouvement de grève est toujours plus important en Flandre, où 64,66% du personnel a assuré le service de nuit, avec des taux de présence très faibles à Hasselt (25%) et Merksplas (36,84%). Quarante-deux agents de police ont ainsi dû être réquisitionnés pour assurer la surveillance nocturne des détenus. Seulement 39,75% des agents étaient présents dimanche pour le shift matinal dans les prisons flamandes, et à peine 12,33% pour le service diurne. Les établissements les plus affectés sont ceux de Gand (13,75%), Hasselt (15,38%), Merksplas (17,65%) et Bruges (23,38%).
Jeudi, les syndicats et le ministre de la Justice ne sont pas parvenus à dégager d'accord au terme de leur rencontre censée apaiser les tensions. Un nouvel entretien est prévu mardi prochain.
Environ un tiers des gardiens wallons absents au 6e jour de la grève: le mouvement est encore plus suivi en Flandre
Publié le 24 juin 2018 à 15h59
Vos commentaires