Les essais clinique d'un vaccin contre le coronavirus se poursuivent chez nous. Cela concerne différents hôpitaux de notre pays. Mais concrètement, comment cela se passe ?
Eric, 55 ans, est chauffeur de taxi. Depuis le début de la crise, il subit de plein fouets les mesures de restriction. Cela lui vaut de voir son chiffre d'affaire baisser de 40% ! Pour se rendre utile, il a donc décidé de participer aux essais du vaccin réalisé au CHU de Liège.
Il a donc reçu une première injection il y a un mois, sans savoir s'il fait ou non partie des 25% à avoir reçu un placebo, une injection qui ne comprend pas le vaccin. Depuis lors, il doit collecter des données sur son état de santé. "Tous les jours, je dois prendre ma température et la noter. Je dois marquer si je ressens quelque chose si j'ai des douleurs quelque part... Dès que j'ai quelque chose, je dois l'inscrire", nous confirme-t-il, preuve à l'appui avec un document qui le suivra pendant toute la durée du test. Il doit aussi subir, chaque mois, une prise de sang, un test d'urine et un électrocardiogramme. Pour cela, il recevra 1200€ et un remboursement de ses frais de déplacement.
Un passage obligé selon Benjamin Boinem, directeur de l'unité de pharmacologie clinique au CHU de Liège. "On doit tester énormément de choses pour s'assurer que les paramètres de la personne restent bien dans les normes quoi qu'il arrive pendant l'étude. Si l'on décèle quelque chose d'anormal, on doit pouvoir le reporter et le traiter", nous explique-t-il.
Actuellement, l'hôpital universitaire de Gand recherche à son tour 2000 volontaires. Ces essais doivent vérifier trois paramètres spécifiques: d'abord s'assurer qu'il n'est pas dangereux, trouver le dosage idéal et démontrer son efficacité sur plusieurs dizaines de milliers de testeurs. Le tout à travers le monde entier !
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