L'un des principaux objectifs vient d'être atteint. Le nombre de patients hospitalisés en soins intensifs est passé sous la barre de 500. Cette condition était essentielle pour envisager des assouplissements, avaient estimé les autorités.
Face à la situation sanitaire actuelle, peut-on envisager des vacances estivales dépourvues de toutes mesures et restrictions? L'épidémiologiste Marius Gilbert était l'invité de Fabrice Grosfilley sur Bel RTL. Il répond à nos questions.
"On est dans une situation intermédiaire. Tout le monde n'est pas vacciné et les situations épidémiologiques varient très fort d'un pays à l'autre. Chaque pays a un certain nombre de règles. Et c'est là toute l'importance de la coordination européenne sur la possibilité de voyager et dans quelles conditions, avec toute la question autour d'un pass vaccinal et qui permettrait de faciliter ces voyages, soit par un test, soit par le vaccin", a-t-il indiqué.
Selon l'épidémiologiste, cette année, il est possible d'envisager des voyages. "Je pense qu'on peut permettre les voyages en les assortissant de mesures qui concernent la capacité des personnes qui voyagent à en infecter d'autres", précise-t-il.
Les grands rassemblements nationaux ne présentent pas vraiment de problème
Doit-on craindre l'arrivée du variant indien? Faut-il prendre des mesures particulières pour les personnes qui voyageraient dans des zones où ce variant circule massivement? Marius Gilbert estime que notre "bonne" couverture vaccinale nous permet de ne pas prendre de mesures supplémentaires comme cela avait été fait dans le passé, notamment lors de la circulation du variant britannique.
Au même titre que les vacances, des rassemblements peuvent-ils être organisés? "Je pense que les grands rassemblements nationaux ne présentent pas vraiment de problème. La vaccination doit nous permettre cela. Mais des rassemblements avec des milliers de personnes venant de pays différents, on peut se poser la question dans un contexte où des variants sont en circulation", estime Marius Gilbert.
La Commission européenne prépare pour les déplacements entre pays de l'UE la mise en place d'un certificat sanitaire européen, qu'elle souhaite opérationnel avant la fin juin. Quelque 170 millions de personnes dans l'UE (46% de la population adulte) auront été vaccinées au 30 mai, selon la Commission européenne, qui vise un taux de 70% d'ici fin juillet.
Vos commentaires