Des militants écologistes ont été dispersés sans ménagement par la police, lors de la manifestation de samedi dernier à Bruxelles. Beaucoup de vidéos circulent et dénoncent sur les réseaux sociaux. Nous avons interrogé ce matin le bourgmestre de Bruxelles, celui-ci considère qu' il n' y a pas eu de faute.
La réaction des forces de l'ordre, à coups notamment de gaz lacrymogène, a été disproportionnée: voici le sentiment des activistes écologistes dont les photos sur les réseaux sociaux suscitent des interrogations. Près de quarante-huit heures après la dispersion des participants, le responsable de la police a fait son rapport au bourgmestre.
Pas de faute, selon le bourgmestre
"Je ne pense pas qu'il y ait eu de faute, donc on va analyser encore ça avec le commissaire en chef qui garde complètement ma confiance par rapport à cela. Je dis simplement cette chose à tout le monde: venez manifester à Bruxelles, nous n'avons pas de problème, nous acceptons ça plus de mille fois par an, mais faites-le dans un cadre", explique Philippe Close, le bourgmestre de Bruxelles-ville.
Les autorités précisent que l'action non-autorisée a été tolérée pendant quatre heures. Il y a eu un préavis pour demander de libérer les voies de circulation, avant l'usage de la force.
"C'est un vrai débat qui a lieu dans les forces de l'ordre, entre l'utilisation de l'eau comme vous l'avez vu et du gaz lacrymogène que nous préférons utiliser par rapport aux matraques qui sont beaucoup plus violentes", précise le bourgmestre. Et donc il y a bien eu des coups de matraque? "Il s'agit de repousser des personnes qui ne veulent pas bouger, vous l'avez vu dans les images, il y a des chaises qui sont jetées sur les forces de l'ordre, ça ne va pas non plus", ajoute-t-il.
"On ne va pas repartir dans des épisodes gilets jaunes"
Une réunion a eu lieu ce matin avec plusieurs échevins pour améliorer les dispositifs mis en place par les forces de l'ordre. "Je vais recevoir aussi des membres d' Extinction Rebellion pour dire: nous pouvons encadrer les choses mais on ne va pas repartir dans des épisodes gilets jaunes où personne ne veut se parler ou ne veut venir voir l'autorité. Moi je dois aussi gérer une ville", a conclu le bourgmestre.
Le commissaire en chef doit dans la semaine faire un rapport écrit au bourgmestre: une analyse plus détaillée sur les circonstances de l'intervention de ses hommes.
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