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Face à l'augmentation de l'énergie, les commerçants ambulants obligés de s'adapter: "C'est très anxiogène"

 
 

Pour ceux qui vivent du commerce ambulant, la charge de carburant est lourde. Et s’ajoute à d’autres hausses, des matières premières par exemple. Ils envisagent d'adapter les prix pour les clients.

Pour Philippe Demanet, commerçant ambulant qui se lance aujourd'hui, le plein est double: il y a le carburant et le gaz LPG pour ses cuisines. Coût total pour faire tourner son foodtruck: 1300€ par mois. "Je ne regrette parce que c'est fondamentalement ce que je veux faire mais je suis vraiment dégoûté de ce que ça engendre. C'est très anxiogène, ce sont de fortes sommes d'argent..." Une telle crise ne faisait évidemment pas partie de ses calculs pour le démarrage de son projet; il a donc choisi de limiter son rayon d'action. "Il va falloir se limiter, essayer de plus travailler dans une région spécifique et donc refuser des affaires ailleurs si elles sont trop loin."

Du côté de Charleroi, ce boulanger ambulant vient de Courtrai, soit à 138 kilomètres. Avec 10 camions, il couvre 26 marchés par semaine mais demain, le patron devra peut-être faire une croix sur certaines destinations. "Ici c'est un beau marché, il y a du monde, mais il y a aussi d'autres marchés plus petits qui sont nettement moins fréquentés et qui coûtent beaucoup trop cher au niveau du diesel." Non loin de là, le vendeur de poulets fait face à la même réalité: il a déjà augmenter de quelques centimes ses prix pour les matières premières et bientôt ça sera pour le carburant. Et à cela il faut ajouter le gaz pour la cuisson des poulets: comptez 18 000€ par mois. "Ça devient une catastrophe. C'est de plus en plus, toutes les semaines... Les prix, avant, étaient plus ou moins tout le temps stables, maintenant ça augmente très vite. Mais on n'a pas le choix, on continue, les clients nous attendent..."


 

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