Ces indépendants en difficulté ont décidé de ne pas attendre et se sont reconvertis. Ces deux jeunes produisaient des jus frais bio pour la restauration, ils vendent dorénavant des micro-pousses de légumes. Et cela marche plutôt pas mal
C'est le jour de récolte pour les radis pourpres. Semés il y a une semaine, ils sont coupés tout simplement.
"C'est récolté à un stade très très jeune en fait. C'est planté de manière très dense et comme la plante est récoltés à un stade très jeunes de la croissance, elle est vraiment remplie de vitamines", explique Lucas Vandierendonck, l'un des entrepreneurs à l'origine du projet.
Dans cette cave de 20 mètres carrés, on dénombre plus de 200.000 pousses, suivant les principes de l'agriculture verticale.
"Aucun pesticide, aucun herbicide, aucun fongicide. On utilise jusqu'à 90% d'eau en moins que l'agriculture classique, et surtout, ce qui est très avantageux, c'est qu'on utilise beaucoup moins de surface agricole", ajoute le jeune homme.
Radis, choux, moutarde... tout pousse en 7 à 10 jours, grâce aussi aux lampes et ventilateurs. Un bon filon pour se lancer à peu de frais : de 5 à 10.000 euros.
Après une année 2020 difficile, une opportunité
"2020 n'a pas été simple. Le fait de devoir arrêter les jus, d'avoir encore des coûts fixes comme beaucoup d'indépendants, d'avoir encore ces coûts fixes qui restent là et qui réduisent la trésorerie de mois en mois... Alors pouvoir aller vers la culture verticale et vers les micro-pousses nous aura vraiment permis de relancer cette société".
Avec les restaurants d'entreprise à l'arrêt, leur chiffre d'affaires avait chuté de 70%. Il a fallu redémarrer à zéro, avec succès.
"Ca a été une source d'opportunités pour nous parce que sans la crise, on aurait continué avec les jus et on aurait peut-être pas découvert les micro-pousses", ajoute Brieuc Debois, le second entrepreneur.
"Maintenant, on peut envisager notre premier salaire 4 ans après avoir créé l'entreprise. On peut sortir du cocon familial et regarder pour que l'entreprise se déploie se développe", note encore Lucas.
Avec 20 points de vente et une levée de fonds de 232.000 euros, les deux jeunes cherchent aujourd'hui un nouveau lieu de production.
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