Toute la viande qui se trouve aujourd'hui dans le commerce peut être consommée sans danger. C'est en tous cas ce que prétend l'AFSCA, l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire. Elle affirme avoir terminé le traçage des queues de vaches et de la viande hachée, qui provenaient de l'abattoir Veviba, à Bastogne. Mais tous les consommateurs ne sont pas forcément rassurés. Certains ont déjà modifié leur façon de s'approvisionner. Un reportage d'Emmanuel Dupont et Gaëtan Lillon pour le RTLinfo 19h.
Elle a disparu de certains rayons de supermarchés pour des raisons sanitaires, du coup dans une boucherie de quartier à Etterbeek, la viande hachée n’a jamais eu autant de succès. Fabienne Leyssens, responsable du magasin: "On a effectivement une augmentation de la demande depuis deux jours, même une grosse demande, des quantités importantes et on doit en produire plusieurs fois dans la journée pour satisfaire la demande."
Comme à chaque fois qu’une crise alimentaire touche les grandes surfaces, les clients se tournent alors vers le commerce de proximité. "C’est une maison réputée, la qualité est toujours bonne. Je préfère payer un peu plus cher ici que d’aller dans un supermarché", témoigne une cliente. "Normalement j’ai confiance en Delhaize, mais quand je peux, j’aime mieux venir ici parce que je trouve que c'est plus direct aussi", estime une autre.
Les supermarchés ont-ils perdu la confiance des consommateurs? Delhaize et Colruyt sont les deux principales enseignes impliquées dans le scandale de la viande. Elle ont suspendu leur collaboration avec tout le groupe Verbiest, propriétaire de l’abattoir incriminé de Bastogne. Après avoir retiré les produits des rayons, elles doivent désormais trouver des alternatives.
Stefan Goethaert directeur du groupe Colryut: "Hier nous avons suspendu notre collaboration avec Verbiest, mais on travaille aussi depuis des dizaines d’années avec d’autres fournisseurs. On est en train de s’organiser avec eux pour qu’ils puissent garantir des produits pour les prochains jours."
Colruyt collaborait avec Verbiest depuis 35 ans et peut compter provisoirement sur ses propres centres de découpe pour alimenter les rayons des 215 supermarchés. L’enseigne n’exclut pas de poursuivre les responsables de l’abattoir devant la justice pour avoir porté atteinte à sa réputation.
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