Le Comité de concertation a décidé vendredi d'allonger les vacances d'hiver d'une semaine dans l'enseignement primaire et secondaire. Ces congés débuteront une semaine plus tôt, soit à partir de la semaine du lundi 20 décembre, a annoncé le Premier ministre Alexander De Croo.
L'enseignement secondaire sera, lui, organisé sous forme hybride jusqu'aux examens. Ceux-ci se dérouleront par contre en présentiel. En outre, le Codeco a décidé de rendre obligatoire le port du masque dès 6 ans, là où il est déjà obligatoire ainsi qu'à l'école.
Dans le RTL INFO 19H, le professeur Stéphane Moniotte, chef du service de pédiatrie aux Cliniques universitaires Saint-Luc, a donné son avis sur cette dernière mesure.
"Porter le masque est un geste efficace même chez les enfants de 6 ans. C'est un des gestes barrières. On sait que les enfants en bas âge sont potentiellement porteurs et transmetteurs du virus. Dans ce sens-là, c'est une bonne mesure. C'est compliqué pour ces enfants de porter le masque. Il faudra qu'ils soient accompagnés pour leur apprendre à mettre aussi le nez sous le masque. Il faudra permettre de mettre en place des moments de pause en classe. Plus globalement, dans la gestion de la crise, je ne suis pas sûr que c'était la chose à faire à tout prix. Je pense qu'insister sur la vaccination des adultes non-vaccinés aura plus d'impact que le port du masque chez les très jeunes enfants."
Y-a-t-il un risque pour la santé en portant le masque trop longtemps si jeune? "Il n'y a pas de risque pour la santé somatique de ces enfants. On ne peut pas exclure des irritations ou de l'eczéma. Mais ça ne va pas étouffer les enfants ou les empêcher de respirer. Au contraire, cela va prévenir les autres infections respiratoires que celle du covid-19. Par contre, pour la santé psychologique, on observe des conséquences de cette pandémie. Toute les mesures sont impactantes notamment pour les interaction que les enfants ont entre eux, visualiser les copains,..."
Plus d'inconvénients que d'avantages avec cette mesure? "Le risque est que cette mesure ne soit pas déterminante dans la gestion de la crise. Aura-t-elle un effet? On essaye de gérer cette crise main dans la main, mais je ne pense pas que cette mesure va avoir un impact. Je pense qu'il faut insister sur la vaccination, et pourquoi pas chez les enfants, à partir du moment où il est démontré que c'est efficace et sans danger. La vaccination des enfants aura aussi probablement plus d'effets que simplement le port du masque."
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