10.000 m² de broussaille ont brûlé ce week-end à Thimister-Clermont en région Liégeoise. Ces feux, sont-ils bénéfiques ou nocifs pour la terre en question ? Visiblement, les conséquences ne sont pas toutes aussi négatives qu'on le pense pour les feux de plaines. Un spécialiste, Marc Lateur, chercheur au centre de recherche de Gembloux, explique : "La matière organique s'est minéralisée à cause du feu. Les cendres de l'herbe contiennent de la potasse, du calcium, de la chaux, etc. Ça va créer une sorte d'amendement pour le sol."
Des éléments qui vont venir nourrir la terre. "Le cycle va redémarrer. On a perdu de la matière organique, du CO2, mais à long terme la terre va récupérer tous les éléments que la cendre à amener sur le sol."
Résultat, les feux de champs sont impressionnants, mais pas aussi négatifs qu'on l'imagine.
Mais avec les feux de forêts, la donne change et le bilan est foncièrement négatif. "Le foret est un milieu très riche en biodiversité. Quand elle brûle, on a perdu toute la biodiversité. Les cycles sont beaucoup plus longs, plus lents en termes de croissance. Quand vous perdez une forêt, vous perdez un capital de vie très important. On a encore toutes les racines dans le sol où le carbone est capturé. Ça va pouvoir redémarrer, mais d'ici 60-70-80 ans. Il faudra un cycle de deux ou trois générations pour récupérer ce qu'on a perdu", précise Marc Lateur.
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