"Nous avons en effet l'intention d'activer la loi pandémie", a confirmé le ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke mardi en commission de la Chambre, alors qu'un nouveau comité de concertation consacré au covid est convoqué à 16h30. "Nous allons faire appel à cette législation qui permet une décision forte, avec le contrôle du Parlement. Et nous voulons le faire pour une période assez longue, de 3 mois."
"Nous voulons le faire de façon très consciente", a-t-il ajouté. "Si on ne contrôle pas cette pandémie de covid et que l'on est également confronté à la saison grippale, nous aurons un très très grand problème. Nous voulons une base juridique forte, avec des mesures pour toute la Belgique, dans une perspective de passer l'hiver en toute de sécurité et d'éviter une épidémie de corona ET une épidémie de grippe."
La loi pandémie, votée par la Chambre en juillet dernier, offre la possibilité au gouvernement d'édicter un arrêté royal établissant l'urgence épidémique, sur base d'avis scientifiques. Selon le ministre, le dernier rapport du RAG (Risk Assesment Group) démontre que l'on se trouve dans cette situation. "Oui, il confirme que l'on a besoin de la loi pandémie. Cette épidémie fait des victimes partout. Si l'on regarde les chiffres, nous avons 121,3 hospitalisations par jour en moyenne. Et la moitié des patients hospitalisés sont hospitalisés en Flandre. Le virus ne comprend pas très bien la différence entre le français et le néerlandais", a-t-il lancé. La Flandre avait supprimé la plupart des gestes barrière, forte d'un taux de vaccination meilleur que dans le reste du pays. Frank Vandenbroucke a appelé à "redevenir beaucoup plus prudents dans notre vie quotidienne."
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