Frank Vandenbroucke, ministre fédéral de la Santé, était l'invité de Fabrice Grosfilley ce vendredi matin. Il n'a pas caché son inquiétude face aux chiffres actuels de l'épidémie, et il confirme que des mesures devront être prises cet après-midi.
"On est dans une situation difficile parce qu'il y a une flambée de contaminations (5.200 cas observés lundi). Le nombre d'hospitalisations est aussi très élevé, donc la vie devient difficile pour le personnel soignant. Donc oui, c'est inquiétant. Il faut rappeler l'objectif essentiel: pouvoir rouvrir les écoles, complètement (en présentiel), en toute sécurité, après les vacances de Pâques. Le 19 avril, on veut rouvrir les écoles", insiste le socialiste flamand. "Et on veut garder l'objectif de rouvrir l'horeca le 1er mai".
En toute logique, "pour atteindre cet objectif, je crois que des mesures sont nécessaires. Absolument. On y arrivera pas sans mesure supplémentaire, c'est clair. Mais je crois qu'on peut le faire", a-t-il confirmé. "Il faut resserrer la vis et d'abord, respecter les mesures, notamment le télétravail, il est obligatoire et nécessaire, et je trouve que nos employeurs ne prennent pas vraiment leurs responsabilités, car il y a énormément de contaminations sur les lieux de travail. Raison pour laquelle on va lancer un système de dépistage répétitif avec des tests rapides, pour que ceux qui doivent aller travailler puissent le faire dans de bonnes conditions".
Pas de détails, mais des confirmations
Le ministre n'a logiquement rien dévoilé de ce qui était au menu des discussions de ce vendredi à 15h (un comité de concertation a lieu). Frank Vandenbroucke confirme tout de même qu'au niveau des écoles, "on ne peut pas rouvrir le secondaire avant Pâques, c'est trop risqué ; et il faut demander aux enfants dans les dernières années des écoles primaires de porter le masque".
Même confirmation du côté de la réouverture des parcs d'attraction le 1er avril, par exemple: "Elle était conditionnée à une situation épidémiologique favorable. Manifestement, nous ne sommes plus dans ce cas".
Cependant, "je crains que ça ne suffira pas, il faut ajouter d'autres mesures, mais je ne vais pas devancer les décisions du comité de concertation. Il faut diminuer les contacts, et la mobilité, c'est la seule solution. C'est un effort qu'il faut faire, mais heureusement il y a la vaccination". Dans notre analyse, nous envisageons trois scénarios.
Le ministre ne parle pas de 3e vague, mais pour une raison plutôt symbolique que mathématique: "c'est une expression qui crée la panique, et il faut éviter la panique".
La vaccination toujours pas au top
Lors de son interview, le ministre de la Santé a justement commencé par évoquer la vaccination, entre bonnes nouvelles (AstraZeneca) et moins bonnes (les problèmes d'organisation de la campagne) :
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