Le personnel de bord de la compagnie aérienne Brussels Airlines est en grève depuis 5 heures jusqu'à demain matin à la même heure. Les syndicats dénoncent des conditions de travail jugées intenables. Près de la moitié des vols sont supprimés.
La moitié des vols de Brussels Airlines prévus lundi sont annulés en raison d'une grève de 24 heures démarrée ce lundi matin à l'aube. Sur les 12.500 passagers attendus, 3.500 réservations ont dû être annulées, avait fait savoir vendredi une porte-parole de la compagnie aérienne. Une centaine de pilotes, d'hôtesses de l'air et stewards de Brussels Airlines en uniforme, ainsi que des syndicalistes se sont rassemblés lundi dans le hall d'entrée de l'aéroport de Bruxelles-National afin d'informer les passagers des raisons de leur grève. Une centaine de pilotes, d'hôtesses de l'air et stewards de Brussels Airlines en uniforme, ainsi que des syndicalistes se sont rassemblés lundi dans le hall d'entrée de l'aéroport de Bruxelles-National afin d'informer les passagers des raisons de leur grève
La direction avait demandé au personnel de bord qui était disposé à travailler et qui ne l'était pas. Selon nos informations obtenues ce dimanche, la direction a annulé 56 vols. 60 autres vols sont pour l'instant maintenus. Ces chiffres pourraient cependant évoluer en fonction des pilotes et membres d'équipage présents ou en grève ce lundi.
3.500 passagers sont concernés par des annulations. D'après la compagnie, tous ont été contactés. Une solution a pu être trouvée pour quelques voyageurs, comme une nouvelle réservation à bord d'un vol d'une autre compagnie du groupe Lufthansa, la maison mère de Brussels Airlines.
Les syndicats avaient confirmé vendredi dernier qu'ils maintiendraient la grève de 24 heures lundi, un mouvement qui avait été annoncé mercredi. Dans la foulée de cette annonce, la direction de Brussels Airlines avait envoyé aux syndicats une lettre de mise en demeure leur intimant d'annuler leur appel à la grève. Elle menaçait de leur faire porter le poids de l'impact financier d'une telle action, un dommage qu'elle évalue à 2,5 millions d'euros pour l'annulation de 116 vols. La démarche avait suscité la colère des syndicats qui ont dénoncé "une déclaration de guerre" et une atteinte au droit de grève.
Nous sommes rentrés dans des régimes de travail qui ne sont pas viables dans la durée
"Nous ne voulions pas que cela aille aussi loin, mais malheureusement, il n'existe plus aucun dialogue social", a expliqué ce matin Claudia De Coster du syndicat socialiste BBTK/SETCa. "Nous avons tellement donné durant la crise du coronavirus, et nous sommes rentrés dans des régimes de travail qui ne sont pas viables dans la durée. Lorsque nous exprimons cet état des faits, ils ne veulent rien écouter", a-t-elle poursuivi. "La demande prioritaire est que les accords conclus dans le cadre des conventions collectives de travail soient respectés et que la pression de travail excessive soit combattue", a embrayé Tim Roelandt, représentant de l'ACLVB/CGSLB.
Les syndicats demandent que le bien-être du personnel redevienne une priorité. "Il est maintenant important que des accords soient conclus pour que les gens puissent prendre leurs congés les jours où ils le demandent et certainement en ce qui concerne l'été prochain. Nous ne voulons pas revivre l'été passé, qui fut difficile", a souligné M. Roelandt.
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