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Les grévistes de la E40 en justice: ils risquent jusqu'à 10 ans de prison... voire même 30 ans s'ils savaient que la patiente était en danger!

  • Quelles poursuites en cas de responsabilité dans le décès de la touriste danoise?

  • Les grévistes qui ont bloqué la E40 risquent 10 ans de prison

 
 
 

La police a remis à la justice plusieurs noms de grévistes qui ont bloqué l'E40 à Herstal lundi. Ils risquent jusqu'à 10 ans de prison pour avoir volontairement bloqué le trafic... et jusqu'à 30 ans de prison pour homicide volontaire, s'ils savaient qu'en bloquant le chirurgien, une vie était en danger.

"La police est parvenue à retrouver le nom de plusieurs grévistes qui ont bloqué l'E40 pendant des heures lundi à Herstal", explique Michaël Jonniaux, directeur de la police fédérale de la route. "Nous avons dressé un procès-verbal. Le dossier est maintenant en route pour le parquet de Liège qui décidera de poursuivre ou non ces personnes".


Dix ans de prison et 6.000 euros d'amendes

"Manifester sur une autoroute est interdit par la loi", ajoute M. Jonniaux. "Le code pénal parle d'entrave méchante à la circulation. Des peines jusqu'à 10 ans de prison sont prévues, ainsi que des amendes jusqu'à 6.000 euros".


Un chirurgien arrive avec 45 minutes en retard pour une opération urgente

Les noms des grévistes identifiés seront très probablement intégrés à l'enquête du parquet ouverte à la suite du décès de la touriste danoise. Elle avait été amenée en urgence à l'hôpital pour être opérée. Le chirurgien de garde a pu réaliser l'opération, mais son retard de 45 minutes causé par la grève de la FGTB a diminué les chances de survie de la patiente. L'hôpital a porté plainte à ce sujet.


Ils risquent même jusqu'à 30 ans de prison

L’enquête devra déterminer le degré de responsabilité de ces grévistes dans le décès de la victime. "Donc déterminer la connaissance qu’ils avaient du blocage d’un médecin dans cette file de voitures. Savoir s’ils étaient au courant, si on leur a demandé de laisser le passage. Et de voir aussi à l’hôpital dans quelles circonstances cette personne est décédée. S’il y avait d’autres possibilités pour l’hôpital d’intervenir", a expliqué Adrien Masset, professeur de droit pénal à l’ULg, au micro de Benjamin Brone et Aline Lejeune dans le RTLINFO 19H. Si la responsabilité des syndicalistes est établie, les faits reprochés pourraient être considérés comme un homicide. Involontaire… voire volontaire si les auteurs du blocage l’ont fait en sachant qu’une vie était en danger. "A ce moment-là, on peut monter jusqu’à 30 années de réclusion criminelle et un procès en Cour d’Assises."


 

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