Les agents pénitentiaires dénoncent un manque de personnel, de matériel, trop de burn out. Ils demandent au ministre de la justice de tenir ses engagements.
Le mouvement de grève entamé lundi dès 22h dans les prisons de tout le pays est bien suivi. Dans douze prisons flamandes, moins de la moitié du personnel s'est présenté mardi matin. Moins d'un quart des agents était présent dans cinq prisons flamandes et Saint-Gilles, selon les chiffres de l'administration pénitentiaire. Les informations sur le suivi au niveau des établissements du sud du pays seront communiquées plus tard dans la matinée. "Moins de 50% d'agents se sont présentés dans divers établissements", a déclaré la porte-parole de l'administration pénitentiaire, Kathleen Van De Vijver. Les chiffres sur les prisons wallonnes et de Forest-Berkendael à Bruxelles arriveront plus tard dans la matinée. C'est à Termonde, Hasselt, les deux prisons de Louvain, Audenarde et Saint-Gilles, que le mouvement de grève est le plus important.
Le préavis de grève a été déposé en avril conjointement par la CSC et la CGSP. Les syndicats reprochent au ministre de la Justice Koen Geens de ne pas tenir les engagements pris dans différents protocoles signés ces dernières années.
Ils dénoncent un manque chronique de personnel. À l'arrivée des vacances d'été, tous les congés ne vont notamment pas pouvoir être validés. L'habillement constitue un autre point problématique. L'uniforme est obligatoire mais n'est pas fourni par l'administration. Par conséquent, certains agents se retrouvent parfois en habits civils dans la prison.
Les syndicats déplorent aussi l'absence de mesures positives pour lutter contre l'absentéisme dû à fort nombre de burnout et de congés maladie.
Enfin, ils émettent des craintes quant à l'ouverture de maisons de transition sans qu'aucune concertation ne soit prévue et craignent aussi la privatisation de ces établissements s'ils voient le jour.
Le directeur de Lantin espère l'aide de la police et de la protection civile
Nous avons joint le directeur de Lantin. Celui-ci sait qu'il va devoir mettre la main à la pâte. Il craint que ces jours de grèves soient très suivis et que les détenus ne puissent pas avoir à manger (entre autre) en temps et en heure. Au moins 25 à 30 agents sur la journée sont nécessaires pour faire tourner la prison sans incident. Il espère le soutien de la protection civile et de la police. Il dit comprendre les revendications des agents mais pas l'agenda. À quelques semaines des élections il craint que rien ne bouge.
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