Le syndicat socialiste a lancé ce vendredi un appel à la grève générale pour ce mardi 31 mai, a-t-il annoncé vendredi.
Une journée d'action nationale dans les services publics avait déjà été annoncée. Les transports en commun, le ramassage des ordures ou encore nos confrères de la RTBF seront notamment impactés par le mouvement. Les syndicats entendent dénoncer le "malaise général" dans le secteur et "l'absence d'efforts" pour les services publics et le pouvoir d'achat du personnel. Les syndicats dénoncent une charge de travail "devenue insoutenable" en raison des économies réalisées sur le nombre de membres du personnel et du manque d'appréciation pour leur travail. Ils réclament des effectifs et des moyens financiers supplémentaires, ainsi qu'une revalorisation des pensions du secteur public.
La SNCB en service minimum
Le personnel de la SNCB prendra part à cette journée d'action. Un préavis de grève a été déposé en front commun. Un service minimum sera mis en place.
Concernant les revendications des cheminots, la CSC Transcom dénonce un manque de personnel de plus en plus criant. "Nous n'arrivons plus à assurer le service de base", souligne Marianne Lerouge, responsable de la CSC-Transcom. "Nous sommes très heureux que la SNCB investisse dans le rail et le matériel, mais il faut aussi songer au capital humain", souligne-t-elle, prenant l'exemple d'une ligne désertée il y a 2 semaines à cause "en raison d'un manque d'accompagnateurs de train. Des bus ont dû être utilisés en remplacement".
Les pensions et le pouvoir d'achat des cheminots sont deux autres problématiques qui inquiètent les représentants des cheminots. "Auparavant, des trains de services acheminaient le personnel des chemins de fer sur son lieu de travail. Mais ces trains ont aussi été supprimés et de plus en plus de cheminots doivent prendre la voiture pour se rendre au travail", explique-t-elle encore.
Les écoles touchées en Flandre, les professeurs en grève couverts côté francophone
Le syndicat socialiste de l'enseignement flamand ACOD Onderwijs se joint au mouvement. Mais du côté francophone, la CSC Enseignement explique que les syndicats n'ont pas encore pris position alors qu'ils sortent de trois actions menées en trois mois pour réclamer un changement de cap de la politique scolaire en Fédération Wallonie-Bruxelles. "Je ne pense pas qu'on va donner un mot d'ordre de grève mais nous couvrirons les enseignants" qui décident de se joindre à l'action, a précisé Joseph Thonon, de la CGSP Enseignement.
Vers une augmentation pour les fonctionnaires fédéraux
"Il faut un meilleur pouvoir d'achat pour ces fonctionnaires, et vite", insiste Gino Hoppe, représentant de la CGSP/ACOD Services publics. "Les barèmes salariaux n'ont pas évolué depuis 20 ans. Nous n'avons eu que l'index durant toutes ces années, mais c'est ce que tout le monde reçoit", explique-t-il. Leurs demandes doivent concerner en premier lieu, à leurs yeux, les plus faibles salaires de la fonction publique.
Le dialogue social reprendra après le 31 mai. Mais la ministre de la Fonction publique et des Entreprises publiques Petra De Sutter a d'ores et déjà indiqué soutenir les revendications syndicales en cette période de perte de pouvoir d'achat et vouloir aboutir à un préaccord de l'ordre de 150 à 200 millions d'euros. "Mon souhait est d'augmenter le traitement des fonctionnaires fédéraux", a-t-elle annoncé à l'issue d'une rencontre avec les délégués syndicaux le 19 mai dernier. "Les fonctionnaires fédéraux qui se situent dans les échelles de traitement inférieures ne disposent pas d'une rémunération conforme au marché. Leur pouvoir d'achat est vraiment sous pression. Cette situation n'est plus tenable. Lors de la crise, les pouvoirs publics ont maintenu la tête du pays hors de l'eau. De sérieuses économies ont déjà été réalisées sur le personnel de la fonction publique. On ne peut plus continuer à presser le citron."
Vos commentaires