Là où les liaisons sont assurées par des sociétés privées, le pourcentage de bus qui circulent est plus important, notamment dans le Brabant wallon. 45% de l'offre des TEC est assurée par des chauffeurs privés. Reportage de Sébastien Prophète et Benjamin Vankeslt.
Nos journalistes ont embarqué dans un bus qui assure la liaison entre Perwez et Bruxelles. Il s'agit de la ligne E. A son bord, Anaïs, étudiante, se sent privilégiée: "Depuis octobre, je le prends tous les matins et tous les soirs et il y a jamais eu une seule grève", s’étonne cette jeune fille. Son bus est aux couleurs du groupe TEC, roule pour le groupe, mais n’appartient pas à l’opérateur de transport public. Au volant, Nicolas, le chauffeur, est employé par une société privée et n’est pas en grève.
"On a quand même quelques réflexions par rapport au retard", note Nicolas. "Ils se disent qu’on est tous les mêmes et, au final, on doit leur expliquer qu’il y a le TEC qui fait partie du TEC régie, qui eux font grève, et il y a les loueurs", raconte-t-il.
"Ici, je n'ai vraiment pas à me plaindre"
Transport scolaire et lignes régulières comprises, 45% de l’offre TEC est sous-traitée. Le porte-parole du groupe assure ne jamais avoir recensé de grève chez les partenaires privés. "Etant donné qu’on a deux régimes de travail différents, même si on travaille pour la même enseigne, chacun se bat pour ce qu’il pense être juste. Ici, je n'ai vraiment pas à me plaindre", déclare Nicolas.
Pour différentes raisons historiques, les sociétés privées circulent principalement dans les provinces du Brabant Wallon et du Luxembourg, là où généralement, en période de grève, le pourcentage de bus qui circule est plus important. Notre chauffeur Nicolas dit être favorable au service minimum.
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