Philippe Hensmans, le directeur de la section belge francophone d'Amnesty International, était l’invité de la matinale. Interrogé par Fabrice Grosfilley, il a commenté la situation en Ukraine, après une semaine de conflit.
Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), le Britannique Karim Khan, a annoncé mercredi soir "l'ouverture immédiate" d'une enquête pour crimes de guerre, concernant les actes commis par la Russie sur le territoire ukrainien.
Philippe Hensmans estime qu’on peut déjà parler de "crimes de guerre" en Ukraine : "D’abord l’invasion en elle-même peut être considérée comme un crime de guerre, puisque c’est proscrit par le droit international et notamment la charte des Nations Unies, d’ailleurs cela a déjà été reconnu par de nombreuses organisations".
On a relevé au moins quatre écoles touchées par des missiles balistiques russes
Le directeur d’Amnesty International Belgique pointe aussi "les exactions" commises sur le terrain. Il fait référence "aux types d’armes utilisées : des armes à sous-munitions, ce qui est interdit dans la plupart des pays". "Ces armes explosent en plusieurs fois, il ne s’agit pas d’un seul obus mais cette arme disperse une série de petits obus qui explosent et qui font des ravages terribles".
Philippe Hensmans cite également les missiles balistiques "d’une imprécision assez impressionnante et qui font que des écoles sont touchées". "On a relevé au moins quatre écoles touchées par des missiles balistiques russes jusqu’à présent et on voit ces images de bâtiments détruits".
Pour Amnesty International, "c’est à la fois les armes utilisées et où elles sont utilisées. Les forces russes emploient des armes, qu’elles utilisent normalement sur des champs de bataille traditionnels, dans des villes et évidemment, cela fait des dégâts considérables" .
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