La part relative de l'énergie dans le panier de l'indice des prix à la consommation (IPC) est passée de 84,71 pour mille à 98,75 pour mille en janvier, soit une augmentation de 16,6%, selon les chiffres de l'office de statistiques Statbel. Le ministre de l'Economie et du Travail Pierre-Yves Dermagne indique vendredi se montrer "vigilant" sur la hausse des prix.
Au sein de l'énergie, le poids du gaz naturel a augmenté de 35%, celui du fioul domestique de 29%, celui de l'électricité de 12% et celui des carburants de 11%.
Cette hausse de prix de l'énergie et des matières premières, "particulièrement préoccupante", ne peut cependant pas servir de couverture à l'augmentation des profits et des marges, souligne le ministre Dermagne. Il estime que, à ce sujet, l'indexation automatique des salaires et les allocations sociales sont des mécanismes "extrêmement importants" pour protéger les citoyens.
Une équipe de l'Inspection économique est spécialement dédiée à cette problématique
Pour surveiller la situation, le ministre annonce avoir demandé à l'Observatoire des prix de suivre avec attention l'évolution des prix et des marges dans les différents secteurs économiques, ainsi que de signaler les éventuels problèmes à l'Autorité belge de la concurrence. Il a également demandé à l'Inspection économique d'enquêter sur le marché de l'énergie et plus particulièrement sur d'éventuelles pratiques trompeuses qui pourraient faire artificiellement gonfler les prix. Les consommateurs se plaignent de plus en plus de pratiques malveillantes de certains fournisseurs d'énergie, explique-t-il. "Une équipe de l'Inspection économique est ainsi spécialement dédiée à cette problématique. Des enquêtes de l'Inspection économique sont en cours envers plusieurs fournisseurs d'énergie", sans préciser lesquels en raison du secret de l'instruction, ajoute-t-il.
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