Des syndicalistes de la CGSP Cheminots Bruxelles se sont rendus lundi soir vers 22H30 à la cabine de signalisation de la gare du Midi pour tenter de constater un dépassement du temps de travail des agents, a indiqué Philippe Dubois, secrétaire régional à la CGSP Cheminots. Ils ont été mis à la porte par un autre huissier pour le compte d'Infrabel, qui les a menacé d'une astreinte de 1.000 euros.
Philippe Dubois explique que des travailleurs dans les cabines de signalisation ont par le passé fait état d'un doublement de leur service, normalement de 9 heures maximum, durant des grèves. Le syndicat a engagé les services d'un huissier pour essayer de faire constater ce manquement à la sécurité des voyageurs à un poste-clé. Philippe Dubois craint que ce refus de les laisser procéder aux vérifications des horaires masque une culpabilité.
Arnaud Reymann, porte-parole d'Infrabel, assure que ces inquiétudes sont infondées et ironise : "On ne va pas faire travailler quelqu'un plus que prévu sous les yeux d'un huissier de justice."
Il explique que des requêtes unilatérales ont autorisé le gestionnaire de l'infrastructure du réseau des chemins de fer belges à faire appel à des huissiers de justice dans deux circonstances : dans les cabines de signalisation pour empêcher les grévistes de venir perturber le travail des agents qui est majeur en matière de sécurité ainsi que sur les voies si des personnes commençaient à bloquer le passage des trains.
Le centre Traffic Control à la gare du midi étant le point névralgique ferroviaire de la Belgique, il n'est pas surprenant qu'un huissier y soit présent.
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