Ce froid, qui vient après le temps printanier de ces dernières semaines, n'est pas une bonne nouvelle pour les cultivateurs. Heureusement, cette fois-ci, c'en était moins une pour Xavier, fruiticulteur à Dalhem, dans la province de Liège. Pas de dégâts sont à signaler pour ses pommes et ses poires, "la température est tombée aux alentours de 0°, mais les nuits s'annoncent un petit peu plus compliquées, donc on va rester très attentifs à la situation", nous explique Xavier.
Il faut dire que le cultivateur n'avait volontairement pas activé son système de chauffage pour garder ses cultures au chaud, et ce, pour une très simple raison : "La machine fonctionne avec du gaz propane, c'est un gaz de pétrole, mais le pétrole est très cher comme les prix explosent, donc le seuil de rentabilité n'est pas à atteindre avec cette machine". Sans chauffage, il faut redoubler d'efforts pour sauver ses plantations, dans ces conditions, "on essaye de soutenir les arbres avec le plus d'engrais possible pour les renforcer, pour renforcer les fleurs et renforcer les pousses, pour essayer de limiter la casse", nous dit-il.
Et si les prochains jours devaient connaître des températures négatives, et que ses fruits devaient subir des dégâts, est-ce que cela pourrait avoir un impact sur leurs prix ? "C'est toujours difficile à prévoir, tout d'abord on n'a aucune idée de l'importance des dégâts qui pourraient y avoir, et ensuite, les producteurs, dans l'immense majorité ne décident pas des prix qui sont pratiqués par les grandes surfaces" nous répond Xavier, "la seule chance que nous avons dans notre métier, c'est d'avoir une marque comme Fairebel, qui permette de rémunérer correctement ses membres, et c'est le seul espoir que nous ayons dans ce contexte un peu difficile et également de souveraineté alimentaire qui est très importante"
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