Infiltration de l’extrême-droite à l’armée: "de nouveaux éléments" amenés par le patron du Comité R

Le patron du Comité R, qui contrôle les services de renseignement, a été entendu hier par les députés. Une audition qui a duré 3h et demi, à huis clos, en commission parlementaire. Serge Lipszyc a détaillé un rapport de 27 pages pointant l’ampleur de l’infiltration de l’extrême droite dans notre armée, Il s'est aussi expliqué sur les accusations qu'il porte contre les services de renseignement.

L'audition a été plus riche en informations que ce qui était attendu. Les députés s'attendaient à ce que le patron du comité R lise son rapport de 27 pages sur la présence d'extrémistes de droite au sein de l'armée. Rapport que certains avaient estimé peu instructif, simple synthèse de rapports et d'articles anciens.
Mais Serge Lipszyc a aussi amené de nouveaux éléments. Certains de ces éléments nécessitent de la confidentialité, que les députés soient habilités à pouvoir les entendre, alors qu'il s'agit de documents classifiés.

Les députés veulent continuer à creuser

Et surtout, certaines accusations sont assez fortes que pour continuer à creuser: la menace au sein de l'armée, la passivité des services de renseignement et l'existence au sein du pays d’une volonté de favoriser des mouvements d'extrême droite. Les députés veulent continuer à creuser toutes ces accusations. Ils entendront dans une dizaine de jours le patron des renseignements, peut-être aussi des ministres.

"Structurellement l’extrême droite, il est impensable qu’elle s’infiltre dans nos administrations et dons nous allons continuer le travail", a réagi le député Ecolo Gilles Vanden Burre.

"On le voit par rapport à un certain nombre d’informations complémentaires que nous avons reçues. Il reste aujourd’hui des personnes qui sont actives dans les milieux d’extrémisme de droite au niveau de la défense, donc il faut continuer le travail", a aussi indiqué le député MR, Denis Ducarme.

Invité ce matin de la matinale de Bel RTL, le chef de groupe du PS à la Chambre, Ahmed Laaouej, a lui insisté sur la nécessité de prendre des mesures pour éradiquer cette menace d’extrême-droite à l’armée. Une menace "importante et sérieuse qui dépasserait les quelques individus visés par une enquête judiciaire".