Un mois après les inondations qui ont ravagé une partie de la Wallonie, la ministre wallonne de l’Environnement Céline Tellier revient la quantité de terres polluées suite à cette montée des eaux dévastatrice : on parle de 40.000 tonnes, un nombre "assez conséquent". La Wallonie interviendra pour les prélèvements, analyses et le coût de la dépollution des sols, a indiqué la ministre qui était l’invité de 7h50, au micro de Fabrice Grosfilley.
Une quantité importante de boues a été déplacée suite aux inondations qui ont ravagé une partie de notre pays les 14 et 15 juillet dernier. Dans certaines communes, des hydrocarbures et autre substances chimiques se sont mélangés à ces boues, répandant des odeurs nauséabondes. "Dans certains quartiers, on a ressenti ces odeurs importantes parce qu’il y a eu des fuites de citernes à mazout", commente Céline Tellier, ministre wallonne de l’environnement.
On estime qu’environ 40.000 tonnes de terres ont été polluées par la montée de ces eaux dévastatrices. "Donc c’est assez conséquent", dit-elle. La question de la dépollution de ces boues est donc inévitablement sur la table un mois après les événements. "Les terres et boues polluées feront l’objet d’un traitement spécifique pour s’assurer qu’elles ne réintègrent pas des terres saines et ne viennent pas polluer notre environnement", a assuré Céline Tellier au micro de Fabrice Grosfilley.
Des tests et prélèvements doivent être réalisés. La dépollution peut ensuite être envisagée. Et bonne nouvelle pour les particuliers, le gouvernement wallon prendra en charge les différents coûts liés à ces étapes importantes. "Pour les citoyens qui n’ont pas la possibilité de savoir d’où vient la pollution, si ça ne vient pas de leur citerne directement mais de l’extérieur, par exemple, le gouvernement interviendra dans l’expertise en matières de dépollution et d’assainissement également", a indiqué la ministre wallonne de l’Environnement.
Cette initiative a été décidée afin que les personnes pouvant réintégrer leur logement "le fassent dans des conditions de santé et de sécurité maximale."
155.000 tonnes de déchets générés
Les 155.000 tonnes, selon une estimation provisoire, de déchets ont été temporairement stockées sur deux sites: sur le site du Wérihet à Wandre et sur l'autoroute A601, fermée à la circulation, au nord de Liège. "Pour le site de Wandre, nous espérons l'évacuer endéans les deux mois. Pour l'A601, cela va prendre beaucoup plus de temps", a déclaré la ministre Ecolo, évoquant une durée d'un an.
Pour le traitement de ces déchets, dont la masse correspond au total des encombrants conduits aux recyparcs par tous les Wallons sur une année, la ministre rappelle qu'elle a proposé une "solution équilibrée" alliant protection des riverains et de l'environnement, et un certain pragmatisme. Environ 20 à 30% des déchets devraient être triés et recyclés, le reste devant faire l'objet d'une incinération avec valorisation énergétique ou d'un enfouissement dans un CET. Cette dernière solution sera "limitée au strict minimum" vu ses conséquences sur l'environnement, selon Céline Tellier.
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