Vous nous avez envoyé de nombreuses questions concernant la rentrée scolaire. Nos journalistes ont rencontré une pédiatre infectiologue pour y répondre.
À une semaine de la rentrée, certains parents se demandent s'il est recommandé de donner des compléments alimentaires à leurs enfants pour renforcer leur système immunitaire. "En parallèle à une alimentation équilibrée la seule vitamine qui est recommandée, c'est la vitamine D qu'on donne de façon habituelle. Elle se donne soit en dose quotidienne, soit en dose mensuelle. On y veille surtout pendant les mois d'hiver et classiquement c'est plutôt de façon mensuelle qu'on la donne pour les enfants en âge scolaire", explique Laurie Lecomte, pédiatre infectiologue à l’hôpital de Jolimont.
Quel impact psychologique ?
Autre interrogation avec cette rentrée particulière : les parents craignent que leurs enfants soient perturbés. Faut-il s'inquiéter pour l'impact psychologique? "Certains auront probablement plus de difficiles que d'autres", estime Dr. Laurie Lecomte. Et la pédiatre de conseiller : "Il est peut-être judicieux de la prendre comme une autre rentrée scolaire et de ne pas la rendre catastrophique parce qu'il y a ce Covid-19. Il faut en faire une normalité dans le cycle de vie des enfants. Si tout le monde envisage ça de façon sereine, probablement que les enfants le prendront de façon posée également".
Que faire avec les enfants fragilisés ?
Le risque de contamination est également au centre des préoccupations : que faire si votre enfant est déjà fragilisé par des problèmes de santé ? "Il reste des situations qui sont plutôt rares et des cas individuels où au cas par cas il peut se décider de ne pas remettre un enfant à l'école. Ça se fait en concertation avec les médecins de l'enfant, le médecin de famille éventuellement. Ça doit être pour une raison très particulière, une pathologie qui justifierait pour l'enfant de ne pas rejoindre sa collectivité", raconte Laurie Lecomte.
Si les pédiatres craignent un taux d'absentéisme élevé pour cette rentrée particulière, il rappelle que l'école reste bénéfique pour le développement des enfants et qu'elle est désormais obligatoire dès cinq ans.
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