Le Service de contrôle Tabac et Alcool du SPF Santé publique a effectué en 2018 4.176 contrôles relatifs à l'interdiction de fumer dans les débits de boissons, ressort-il d'une réponse de la ministre de la Santé publique Maggie De Block à une question écrite de la députée CD&V Els Van Hoof. C'est moins que les deux années précédentes, quand 5.427 (2016) et 6.121 (2017) contrôles avaient été effectués sur tout le territoire belge. Sur l'ensemble des contrôles, une infraction a été constatée dans 14% des cas, une proportion en légère hausse (13% en 2016 et 2017).
La Wallonie, meilleure élève
La Région bruxelloise concentre une grande part, proportionnellement, de ces infractions: sur les 445 contrôles menés en 2018 dans les bars, discothèques et bars à chichas de la capitale, pas moins de 34% ont révélé une infraction, de quoi aboutir à l'établissement de 153 PV rien que dans les débits de boissons de cette région. La Wallonie apparait systématiquement, ces dernières années, comme la Région la moins prône aux infractions, constatées en 2016, 2017 et 2018 dans respectivement 8, 9 et 10% des contrôles qui y ont été effectués (14, 13 et 12% en Flandre lors de ces trois années successives).
Les bars à chichas et discothèques fortement visés
Les amendes administratives infligées pour infraction à l'interdiction de fumer dans les débits de boissons étaient au nombre de 1.414 en 2018, ce qui comprend les amendes infligées aux clients-fumeurs. De quoi faire rentrer un peu plus de 638.000 euros dans les caisses. C'est depuis l'été 2011 que l'interdiction de fumer dans les lieux publics fermés englobe aussi tous les établissements horeca, qui peuvent cependant encore laisser leurs clients "en griller une" en terrasse (si elle est ouverte) ou dans un fumoir répondant à certaines conditions. L'interdiction concerne aussi la cigarette électronique et les chichas, ainsi que les soirées privées organisées dans des établissements horeca. En 2017, il était apparu que la situation était surtout problématique dans les bars à chichas et discothèques, qui gonflaient les chiffres globaux des infractions dans les "débits de boissons". Les chiffres communiqués récemment par la ministre De Block ne sont cependant pas ventilés en fonction du type de débit de boissons (bar, bar à chicha ou discothèque).
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