Une nouvelle étude inquiétante sur les micro-fissures des centrales nucléaires de Doel 3 et Tihange 2 apporte de l'eau au moulin du chef de groupe Ecolo à la Chambre, qui rencontrait ce matin le directeur des activités nucléaires d'Electrabel. Pour Jean-Marc Nollet, en prolongeant la vie de ces réacteurs, le gouvernement fait courir un risque à la population.
Il le dit et le répète. Jean-Marc Nollet demande la fermeture des centrales nucléaires de Doel 3 et Tihange 2. Dans ses mains, une nouvelle étude de la KUL qui s'inquiète de la dangerosité des sites. Selon les auteurs de cette étude, les explications de l'agence fédérale de contrôle nucléaire sur les défauts des cuves ne tiennent pas la route.
"Les chercheurs nous apprennent qu'en fait, ces fissures peuvent très bien évoluer avec le temps en nombre et en taille et qu'il manque un paramètre d'explication de la présence de ces fissures: cela à de quoi nous interpeller", explique Jean-Marc Nollet.
Selon ces chercheurs (qui se disent pronucléaires) la présence des 15.000 fissures dans ces cuves ne s'expliquerait pas seulement par des microbulles lors de la construction. Ils proposent un calcul inédit mais peinent à se faire entendre par l'Agence Fédérale de contrôle nucléaire.
"On ne peut pas prendre le moindre risque en matière nucléaire. Or cette étude montre qu'il y a un risque. Jusqu'à ce qu'une explication crédible et scientifiquement ne soit donnée, je pense que ces centrales doivent être mises à l'arrêt", estime Jean-Marc Nollet.
L'AFCN affirme pour sa part, que tout est fait pour assurer la sécurité de la population et que les calculs menés par les chercheurs sont erronés et insiste sur le fait que la méthodologie proposée par Electrabel a été validée après mûre réflexion et avec l'appui d'experts. Une réunion a eu lieu ce matin à huis clos avec le député Ecolo.
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