Jean-Michel Javaux, bourgmestre d'Amay et ancien co-président d'Ecolo, a été testé positif au Covid-19. Hospitalisé puis placé durant trois jours à l'isolement, il revient sur cette difficile épreuve dans une interview donnée à Fabrice Grosfilley sur Bel RTL.
"Ça va un peu mieux qu'il y a deux jours mais ce n'est pas encore fini. On sait que l'on doit être prudents. On sent que la bête est encore à l'intérieur, elle est affaiblie. Donc on surveille les différents paramètres", indique-t-il.
Le bourgmestre d'Amay et son épouse ont tous les deux infectés par le virus. Ils ont strictement observé les consignes médicales et de santé publique ces derniers jours, notamment en restant confinés et en télétravaillant. Puis les premiers symptômes sont apparus et ont rapidement compliqué la vie au quotidien.
Et après ça s'enchaîne, scanner, prise de sang, hospitalisation
"Ce sont d'abord des grosses courbatures. On n'a pas faim, on dort très mal avec un rythme cardiaque qui va vite. On pense à une sorte de laryngite", nous souffle le bourgmestre. Jean-Michel Javaux qui ne "souhaitait pas encombrer les urgences" a d'abord tenté de se reposer à son domicile mais les maux ont été plus forts. Il a dû être hospitalisé.
"Beaucoup de personnes continuent le télétravail et puis on se fatigue. Et une semaine après, on ne sait plus monter 3 marches. Le médecin a suspecté une pneumonie et nous a envoyé aux urgences. Et après ça s'enchaîne, scanner, prise de sang, hospitalisation. On a à peine le temps de se dire au revoir. A ce moment-là, l'unité n'était pas fort remplie".
Durant son hospitalisation, il a évité tout contact avec le personnel soignant ainsi que les personnes chargées de désinfecter la chambre. "On ne veut pas contaminer les personnes qui rentrent. On a peur de les contaminer, je m'isolais dans la salle de bain".
Un des gros combats est le matériel
Le bourgmestre d'Amay indique que son état de santé s'améliore au fil des jours. Il n'est cependant pas encore rétabli, du chemin reste à parcourir. "Aujourd'hui, je ne sais pas si je suis encore contagieux donc je ne veux prendre aucun risque (...) On dort toujours entre 12 et 14 heures par jour. On est très fatigués", nous confie-t-il.
Durant cette difficile épreuve, Jean-Michel Javaux a tenté d'endosser son rôle de bourgmestre épaulé par sa première échevine. Car pour les bourgmestres aussi, la bataille est rude. "Un des gros combats est le matériel. C'est le cas des hôpitaux mais aussi des médecins, du personnel dans les homes, les aide-ménagères. Les bourgmestres essaient de briser l'isolement. On fait des repas pour certaines familles, on fait des courses", indique-t-il.
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