Un comité de concertation se tient à partir de 14h au Palais d’Egmont. Pour rappel, ce comité réunit les chefs des gouvernements des régions, des communautés et du fédéral, les Vice-Premiers ministres fédéraux, et les ministres de l’Intérieur et des classes moyennes.
Vendredi dernier, le comité de concertation avait tourné court. A l'issue d'une présentation de la situation épidémique par le commissaire corona Pedro Facon, le Premier ministre, les principaux ministres du gouvernement fédéral et les ministres-présidents des entités fédérées avaient décidé de ne prendre aucune mesure nouvelle et d'attendre une semaine.
Des assouplissements sont-ils possibles lors du comité de concertation qui se tient aujourd'hui? Ou va-t-on vers un nouveau report du gouvernement? Pierre-Yves Jeholet, ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, a tenu à "rassurer" la population au micro de Fabrice Grosfilley sur Bel RTL. "Je vais vous rassurer. La situation est moins catastrophique que certains pouvaient le craindre vendredi dernier. Il y avait une hausse assez importante des admissions dans les hôpitaux. Aujourd'hui, les indicateurs permettent au comité de concertation de prendre toute une série de décisions", a-t-il indiqué.
Des assouplissements dans l'enseignement
Selon nos informations, des assouplissements pourraient être décidés dans le secteur de l'enseignement. On parle d'une reprise progressive de la présence physique au cours, pour les étudiants du supérieur : 20% de cours en présentiel, sur les campus, en principe à partir de mi-mars (la date reste en discussion). Cette mesure a déjà fait l’objet d’un accord entre les gouvernements des trois communautés du pays, reste donc à obtenir l’aval du comité de concertation.
Au micro de Fabrice Grosfilley, le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles a insisté sur l'importance de tels assouplissements. "Dans les écoles, je souhaite que dans l'enseignement supérieur, on puisse autoriser 20% de présence sur les sites des universités et hautes écoles. Dans l'enseignement secondaire, qu'ils puissent revenir à 100% après les vacances de Pâques. Je plaiderai un retour des élèves de 3e et 4e secondaire à partir du 22 mars", a-t-il précisé.
Il estime qu'à ce stade, il est important d'entendre la jeunesse. "Il faut envoyer des décisions envers les jeunes. Ils ont été stigmatisés à tort, culpabilisés. On leur a dit que le virus n'était pas dangereux pour eux mais qu'il l'était pour leurs parents, leurs grands-parents. Il faut les féliciter et les remercier pour tous les efforts qu'ils ont faits", a-t-il souligné.
Quid pour la culture ? Et l'horeca?
Au comité de concertation, plusieurs points vont être abordés. Peut-on espérer un calendrier de déconfinement pour les secteurs de la culture et de l'horeca? "Il ne faut pas faire de fausses promesses. Au comité de concertation, on doit s'engager à avoir des perspectives. Des perspectives, c'est aussi un calendrier avec des dates précises pour l'ensemble des secteurs y compris ceux qui souffrent particulièrement", a insisté Pierre-Yves Jeholet.
Le ministre-président plaide pour un assouplissement très large pour toute une série d'activités en plein air pour le mois d'avril au plus tard. "Puis après, une seconde date pour toute une série d'activités dont l'horeca", a précisé le ministre-président. Pour Pierre-Yves Jeholet, distinguer l'ouverture des terrasses de celle des établissements complets n'est pas une solution. "Il faut être plus clair. Même le secteur n'accepterait pas qu'il y ait cette distinction", souligne-t-il.
Pierre-Yves Jeholet a expliqué que pour ces secteurs, un calendrier de réouverture serait à l'étude lors du comité de concertation. "Le déconfinement le plus large possible passera par la réussite de la campagne de vaccination" a-t-il affirmé, regrettant, dans le même temps, que celle-ci n'aille pas assez vite. "Hier soir, il y avait 630.000 doses de vaccins dans les frigos. Ça ne va pas. (...) Pour déconfiner le plus largement possible, il faut prendre un peu de risques dans la campagne de vaccination", a insisté le ministre-président qui plaide pour repenser la stratégie actuelle.
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