On le sait, les policiers sont par nature soumis à beaucoup de stress lors de leurs interventions. Provocation, interventions dangereuses, ils sont formés à gérer les situations difficiles. Selon certains syndicats, le manque de personnel peut accentuer le mal-être des policiers.
"Oui, il y a cette pression. Ce stress quotidien qui fait que les hommes n'en peuvent plus." Les mots sont forts. Ils sont ceux de Jessica. Elle est inspectrice de police à Bruxelles. Elle considère son métier avec passion, mais aujourd'hui c'est avec un goût amer qu'elle dresse la réalité du quotidien. "Il y a de plus en plus de tensions liées au manque de personnel. Il y a moins de patrouille donc la police se sent elle-même moins en sécurité. Quand on a un souci, on a moins vite une patrouille en renfort qui vient nous aider. Le public est beaucoup plus agressif."
Nous apprenons à découvrir le stress
Dans certains services, il manquerait jusqu'à 45% de personnes réelles. "Cela signifie que vous tournez deux fois plus que ce qui est prévu", indique Vincent Gilles, président du SLFP Police "votre vie de famille s'en trouve terriblement impactée. Votre vie sociale aussi; votre vie tout court. Vous ne vivez plus que pour votre profession. Cette logique arrive à ses limites." Des limites qu'il ne faut jamais atteindre. Face à ces difficultés, ce stress, les policiers sont formés. Dans les écoles de police, les cours de gestion du stress prenne une place très importante. Francis Van Den Bossche, est commissaire de police - coordinateur de formations - Erip Bruxelles. Il informe: "Nous apprenons à découvrir le stress, comment il se gère, comment on détecte les indices de stress sur le terrain." En cas de difficultés durant leur carrière, les policiers peuvent toujours faire appel à une "stress team". Il y en a pratiquement dans toutes les zones.
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