(Belga) La cour d'assises de Namur a poursuivi mercredi le procès de Xavier Van Dam, accusé de séquestration, viol et assassinat sur Wivinne Marion, le 1er novembre 2018 à Namur.
Les experts psychologues et psychiatres qui ont rencontré l'accusé ont fait part de leurs conclusions. Depuis le début de l'enquête, Van Dam affirme ne plus avoir aucun souvenir entre le moment où il quitte la soirée à laquelle il participait à Meux et celui où il se réveille cinq heures plus tard sur un parking à Onoz, ensanglanté, et découvre le corps de Wivinne Marion dans le coffre de sa voiture. La théorie d'un trou noir total de plusieurs heures, doit être écartée, selon les spécialistes. Une perte de mémoire de ce type en raison de l'alcool ne colle pas avec les actes posés par Van Dam, durant les moments dont il affirme ne pas se rappeler: il a conduit, s'est arrêté dans une station-service, a consulté de la pornographie et a eu une relation tarifée dans un bar à champagne. L'hypothèse d'un délire psychotique est également écartée, selon le Dr Debabeche. "Il n'a aucun antécédent de ce type et n'a plus vécu d'épisodes semblables par la suite. Un trouble dissociatif et une amnésie psychogène sont également écartés vu l'absence d'antécédents psychiatriques, de lésions, de maladie, de problèmes neurologiques. L'accusé n'a pas subi de traumatisme et n'apparaît pas comme une personnalité fragile présentant un stress post-traumatique. Un black-out de plusieurs heures, sans aucun flash ou souvenir est impossible." Pour les experts, l'accusé présente des traits de personnalité narcissique et antisociale. Il est décrit comme un impulsif à l'empathie limitée, pouvant faire montre de mépris pour sa sécurité ou celle d'autrui. Concernant la psychopathie, selon certains experts, il présente des traits de celle-ci, alors que pour d'autres, sa personnalité est celle d'un psychopathe. Un risque de récidive "avec facilité de passage à l'acte" découle de celle-ci, tout comme la recherche intense d'une sexualité débridée. Les experts estiment que les faits tels qu'ils se sont déroulés, sont tout à fait compatibles avec le profil décrit. L'avocat général a pris la parole à la fin de l'audition des experts. "Il a déclaré à l'un d'eux, qui lui parlait de la prévention de viol et de la présence de son sperme sur le corps de la victime, que s'il y avait eu rapport sexuel, c'est qu'il était consenti, avant que la situation ne prenne une autre tournure." (Belga)
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