La fermeture des écoles avait été décidée par le Comité de concertation pour "freiner" la propagation du coronavirus. Pourtant, une nouvelle étude, menée par l'Institut scientifique de santé publique Sciensano, révèle aujourd'hui que le virus ne circule pas plus dans les écoles qu'ailleurs. Alors, pourquoi les avoir fermées?
L'étude vient d'être présenté sur base de tests réalisés sur des élèves et des membres du corps enseignant. On y confirme que la circulation du virus est similaire à l'école et ailleurs. Ces résultats sont comparables à ceux de la population générale. Les différences entre les élèves du primaire, du secondaire et le personnel scolaire sont faibles et non pertinente d'un point de vue statistique.
En d'autres termes, l'école ne serait donc pas un endroit de transmission plus important. Il y a quelques jours encore l'annonce de la fermeture des établissements dans leur ensemble avait suscité de nombreuses réactions de la part des enseignants des directions et des parents.
Alors pourquoi avoir souhaité cette fermeture? "Les pédiatres ont toujours plaidé pour qu'on maintienne les écoles ouvertes au maximum. Maintenant, ici, on est dans une situation telle que le lockdown devient impératif et donc toutes les mesures qui peuvent contribuer à limiter les interactions sont importantes", explique Stéphane Moniotte, membre de la Task Force pédiatrique. "La fermeture de l' école ça permet de limiter quand même des centaines de milliers de contacts puisqu'on a 900.000 jeunes Belges qui fréquentent l'école tous les jours. Donc, c'est une mesure supplémentaire qui s'ajoute aux autres".
Au total, 1.280 élèves ont été testés deux fois pour l'étude. Ils le seront encore au mois de mai. 44 écoles primaires, 40 écoles secondaires sont concernés. Les résultats montrent que l'école est donc le miroir de notre société, ce qui n'empêcherait pas que le volume d'enfants qui s'y trouvent puisse être un point de départ pour un certain nombre de transmission.
"Si des mesures aussi importantes sont prises, c'est parce qu'il est très important de protéger les hôpitaux, d'éviter la saturation. C'est quelque chose qui là aussi a un coût très important, un coût humain aussi essentiellement", ajoute Stéphane Moniotte.
Durant l'étude, seul 2% des élèves ont développé une infection confirmée.
Vos commentaires