Une partie significative de la conférence de presse dédiée au coronavirus du SPF Santé publique et du Centre de crise, ce vendredi, a été consacrée à la défense des codes couleurs apposés sur les destinations touristiques, en particulier l'Espagne.
L'Espagne est une destination touristique populaire et de nombreux Belges apprécient s'y rendre ou y retrouvent de la famille. Le placement en zone rouge a particulièrement suscité de nombreuses interrogations. Mais cette décision "difficile pour une partie significative de la population, vous pensez bien qu'elle n'a pas été prise à la légère", a souligné Yves Van Laethem, porte-parole interfédéral Covid-19.
La zone rouge signifie que le virus circule fortement dans la région concernée. "Il faut qu'au moins une personne sur 1.000 soit infectée pendant les 14 derniers jours", a détaillé le porte-parole. Les autorités se basent sur les chiffres officiels fournis par le pays lui-même et sont mis en perspective avec le nombre de tests réalisés et les tendances observées, afin d'éviter tout biais."Malheureusement pour l'Espagne, tous les indicateurs sont à la hausse", a pointé M. Van Laethem.
Comparaison avec la Belgique
Si en Belgique, on compte 54 nouveaux cas pour 100.000 habitants, l'Espagne se situe à 263 cas pour 100.000 habitants, "soit cinq fois plus". A Madrid, ce nombre atteint 470 pour 100.000 habitants, soit trois fois plus qu'à Bruxelles, "et la tendance est à la hausse" dans la capitale espagnole. En outre, l'Espagne déplore trois fois plus de décès que la Belgique.
Le porte-parole a également martelé que la Belgique n'était pas isolée dans son placement de l'Espagne en zone rouge, ce qui signifie qu'à leur retour, les Belges doivent se mettre en quarantaine pendant 14 jours et se soumettre à un test de dépistage. "Dix autres pays en Europe" imposent une quarantaine et "quatre un test".
Le pays lui-même a pris un certain nombre de mesures comme le report de la rentrée scolaire ou la limitation des rassemblements, a-t-il encore pointé.
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