Le rapport annuel 2014 de l'Organisation pour les travailleurs immigrés clandestins (Orca) pose un bilan accablant: les travailleurs sans papiers ont des droits sociaux mais éprouvent toutes les peines à les faire respecter. En dix ans, sur les 102 plaintes introduites par l'Orca auprès du Contrôle des lois sociales (fédéral), seuls six dossiers (soit 8,5% des cas) ont permis à un travailleur de récupérer de l'argent, rapporte Le Soir lundi.
L'Orca documente des cas de patrons fraudeurs à répétition, actifs dans l'Horeca, la construction et le nettoyage. Selon le coordinateur de l'association, Jan Knockaert, "l'Etat n'est pas complice, mais il ignore la matière et n'a pas envie de l'investir".
Pol Neuville, directeur régional à l'inspection sociale, nuance: "Quand l'Orca nous contacte, le problème est que souvent, il n'y a pas de contrat et que les travailleurs ne sont plus en service".
Dans son rapport, l'association dénonce également un accès à la Justice difficile pour les sans-papiers.
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