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L'herbe des champs a brûlé à cause du soleil et de la sécheresse: "Nos vaches n'ont plus rien à se mettre sous la dent" (vidéo)

  • Sécheresse: une situation normale pour le centre de crise wallon

  • Sécheresse: accumulation d''un retard de précipitations jamais compensé

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Les agriculteurs sont inquiets à cause de la sécheresse. Il n'a pas plu depuis bientôt trois semaines et les nappes d'eau étaient déjà très basses. La cellule sécheresse du centre régional de crise de Wallonie s'est réunie à Namur. Aucune mesure importante n'a été prise, la situation étant considérée comme "normale". Néanmoins, de plus petites mesures ont parfois été prises, par endroits.

Les vaches souffrent de la sécheresse. Dans les prairies, elles ne trouvent plus rien à brouter. L'herbe est brulée. "Il n'a plus plu depuis 3 à 4 semaines, donc l'herbe n'a plus de réserve en eau, donc il n'y a plus d'herbe fraîche pour les vaches depuis plusieurs jours, explique Marc-André Hénin, agriculteur bio. Depuis trois semaines, les vaches n'ont plus rien à se mettre sous la dent".

L'absence d'eau a aussi des conséquences négatives sur les champs et les récoltes. "Au moment où les grains devaient se remplir, il y a eu un gros stress de chaleur, ce qui fait qu'il y aura autant de grains, mais les grains seront beaucoup moins lourds", poursuit l'agriculteur.

A Beauraing, la situation est particulièrement difficile. La commune surveille les réserves d'eau et sensibilise les habitants. "Qu'on ne lave plus ses voitures, qu'on évite de nettoyer ses cours et jardins avec de l'eau du robinet, conseille Marc Lejeune, bourgmestre cdH de Beauraing. Tout le monde est bien conscient qu'ici à Beauraing l'eau est rare. C'est une ressource dont il faut user avec parcimonie".

Malgré ce constat de sécheresse, le Centre régional de crise de Wallonie s'est réuni mercredi matin pour évaluer l'impact du peu de précipitations ces dernières semaines et aucune mesure drastique n'a été prise, la situation étant considérée "normale" pour la saison.  

Des petites mesures ont été prise ça et là en Wallonie et en Flandre

Le ministre wallon de la Nature, René Collin, a annoncé mercredi la suspension temporaire de toute exploitation hydroélectrique sur l'ensemble des cours d'eau non navigables de Wallonie, à l'exception des centrales implantées sur les grands barrages-réservoirs, au nom de la préservation de la biodiversité et de l'"enjeu écologique collectif".

Selon M. Collin (cdH), les conditions météorologiques persistantes depuis plusieurs semaines ont provoqué une diminution du débit des cours d'eau wallons. On observe, dans certains cours d'eau non navigables, des étiages sévères. "A un point tel que plusieurs sont caractérisés par des périodes de retour supérieures à 20 ans voire 50 ans", a précisé le ministre dans un communiqué.      

Par ailleurs, la pratique du kayak est interdite sur un nombre croissant de cours d'eau: le dernier tronçon de la Semois encore accessible "vient d'être fermé", indique le service public de Wallonie. La partie amont de la Lesse sera aussi fermée dès jeudi, ajoute le SPW. La rivière ardennaise était déjà fermée à la pratique du kayak en aval du pont des Barbouillons à Daverdisse, jusqu'à Chanly ainsi que de Lessive à Houyet.  La pratique du kayak est déjà interdite sur plusieurs cours d'eau. L'Ourthe, le Viroin, l'Aisne, la Houille, l'Our, l'Ourthe occidentale, l'Ourthe orientale, le Salm, la Sûre et la Vierre sont ainsi fermés aux kayaks. L'évolution de la situation peut être suivie sur le site kayak.environnement.wallonie.be.

En Flandre, le gouverneur de Flandre occidentale Carl Decaluwé et le comité provincial sécheresse ont décrété dès mercredi une interdiction de pomper l'eau dans le bassin de l'Yser. Cette mesure concerne environ 27 communes. En Wallonie, aucune mesure particulière n'a été décidée par la cellule sécheresse du Centre régional de crise qui se réunissait mercredi matin.


 

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