Une équipe de Fleurus va disputer cet été l'équivalent des championnats du monde de poker. Ce samedi, les joueurs ont participé à une compétition au Casino de Namur. Une sorte de préparation. L'occasion de demander aux joueurs pourquoi ils aiment le poker… et leurs astuces.
Durant le tournoi organisé à Namur, nous rencontrons Calogero. Il a 28 ans et joue au poker depuis dix ans. Scruter les mimiques de ses adversaires pour avoir un avantage fait partie de la réussite. "La glotte. Généralement, chez les joueurs masculins, la glotte tremble un peu. C'est pour ça que les gens, souvent, mettent un foulard entre leur bouche et leur cou pour camoufler un peu cet effet de vibrations, qui montre un peu que les battements du cœur se sont accélérés. Ça peut donner des informations à l'adversaire", nous confie-t-il.
Ça s'associe beaucoup plus à un sport
Notre pays est réputé pour son chocolat, ses frites, son cyclisme… mais il compte aussi quelques-uns des meilleurs joueurs de poker du monde. Durant l'été, une équipe venant de Fleurus va participer au World Series of Poker à Las Vegas, l'équivalent des championnats du monde de la discipline.
Parmi nos stars nationales, il y a Davidi Kitai, le joueur belge ayant remporté le plus d'argent en tournoi. Une référence dans le domaine. "Le poker devient, j'ai envie de dire, de plus en plus à la mode. Là, j'ai vu pendant le confinement que les gens ont beaucoup joué en ligne. C'est quelque chose de nouveau, un nouveau petit boom du poker", nous dit-il. "On avait cette image du poker qui se jouait dans des caves avec du whisky la nuit. Maintenant ça s'associe beaucoup plus à un sport".
Un avis partagé par Calogero. "C'est pas vraiment comme un match de foot. On ne va pas se mettre en short. Si, on peut entretenir sa condition physique, mais c'est beaucoup des vidéos explicatives où on apprend, on essaie de tirer profit des meilleurs, des internationaux", explique-t-il.
Apprendre à maîtriser le hasard
20.000 Belges jouent régulièrement au poker. Une passion accessible à tous où l'analyse, la réflexion et la patience aussi sont des outils-clés pour défier le hasard. "La chance, sur un tournoi, elle est fort présente, mais c'est vrai que si on joue toute une année, on arrive un peu à maîtriser cette variance. On va dire que si vous jouez dix fois contre Rafael Nadal, vous allez perdre dix fois. Par contre si vous jouez dix fois contre le meilleur joueur de poker, il est possible, même pour un amateur, de le battre", indique Damien Hupe, un autre joueur que nous avons interrogé.
Si la discipline connaît un nouveau succès depuis le confinement, elle reste pour l'instant une passion essentiellement masculine. Lors de notre reportage à Namur, seule une participante a affronté les autres joueurs.
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