La Belgique a 75 jours pour rapatrier une famille de Syrie. Une jeune femme partie rejoindre son père, un combattant du groupe terroriste État islamique en Syrie. Elle a eu deux enfants sur place, ils vivent dans un camp kurde depuis 1 an et demi.
Hafsa Sliti, 23 ans a demandé à rentrer chez nous. Et le tribunal de première instance de Bruxelles lui a donné raison. Elle doit être rapatriée avec ses deux enfants par tous les moyens possibles. Une victoire pour Nicolas Cohen, l'avocat de cette djihadiste. Selon lui, la Belgique pourrait devenir un exemple en matière de rapatriement. "On a un droit à être protégé, explique-t-il. C'est valable pour les enfants de citoyens qui n'ont absolument aucune responsabilité dans le fait de se trouver là-bas."
Le 23 octobre dernier en référé, Maître Cohen décrivait une situation intenable dans le camp kurde de Rogge. Hafsa Sliti y est toujours détenue avec ses deux enfants. "La situation qui est décrite correspond à un mauvais traitements au sens de l'article 3 de la Convention européenne des droits de l'homme. La Belgique est membre de cette Convention européenne des droits de l'homme, elle a des obligations positives c'est-à-dire qu'elle doit faire quelque chose pour prévenir ces mauvais traitements."
Child Focus connaît cette mère de famille. L'association fait partie des ONG présentes sur place. L'État pourrait lui demander son aide. "C'est possible, explique Heidi De Pauw directrice exécutive de Child Focus, on a rapatrié déjà au moins de juin quelques enfants avec l'aide des Kurdes. Alors je pense que c'est maintenant la première chose à faire : voir comment on peut rapatrier au plus vite ses enfants. Et j'espère les autres enfants en même temps."
Le ministère des Affaires étrangères ne souhaite pas réagir pour le moment. Pourtant, c'est lui qui va devoir assurer le retour il dispose de septante cinq jours.
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