La cellule consacrée aux personnes disparues de la police fédérale célèbre ce vendredi ses 20 ans. Elle avait été créée en 1995 suite aux disparitions de Julie et Melissa, ainsi que d'Ann et Eefje. Voici comment fonctionne la cellule et comment elle parvient à retrouver 90% des personnes en vie.
Les douze enquêteurs de la cellule personnes disparues traitent chaque année près de 1.500 disparitions jugées inquiétantes. Dans leurs enquêtes, ils appliquent deux règles fondamentales: chaque cas est unique, et toutes les pistes doivent être explorées. Interrogé par Bernard Lobet, le commissaire David Rimaux raconte un cas d'école. "C'est une dame de 92 ans qui a disparu pendant trois jours à Herstal. Finalement elle était toujours dans la maison de repos", explique-t-il. "Elle se trouvait dans un petit grenier non aménagé derrière un local technique", précise David Rimaux.
Les policiers doivent donc vérifier chaque élément. "C'est pour ça qu'on dit qu'il ne faut jamais dire jamais", explique David Rimaux. "Quand on veut s'assurer qu'une personne n'est plus dans un bâtiment, on demande toujours aux gens s'ils sont certains à 200%", précise le commissaire.
Déclarer une disparition le plus vite possible
Grâce à leur travail d'enquête, les douze membres de la cellule parviennent à refermer 95% des dossiers qu'ils traitent. Les enquêteurs parviennent à retrouver 90% des personnes en vie, malgré le temps qui joue constamment contre eux. "On regrette parfois encore les termes du style 'il faut attendre 24 heures avant de signaler une disparition', c'est totalement absurde. Il faut immédiatement signaler les faits à la police afin qu'on puisse tout de suite engager les moyens qui pourraient éventuellement nous permettre de sauver cette personne", explique David Rimaux.
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