Le nombre d’infections et le nombre d’admissions à l’hôpital continuent d’augmenter, "mais heureusement à un rythme de plus en plus lent", a indiqué Yves Van Laethem, le porte-parole interfédéral de la lutte contre le coronavirus. "Espérons que ça signifie, la fin proche de la flambée que nous avons connu depuis quelques jours."
"Il faut savoir que la Belgique, au niveau de la mortalité, est un des pays qui performe le mieux en Europe", ajoute Yves Van Laethem. "Ceci tout spécialement, grâce au fait que nous avons un taux de vaccination particulièrement important et qui a visé tout spécialement les populations âgées ou avec des comorbidités. Cela nous donne un net avantage sur notre ennemi, le virus."
Au niveau du nombre d'infections, la Belgique se trouverait au milieu du peloton
"Il s’agit d’une augmentation, mais je vous rappelle que nous étions à 80% il y a quelques jours. La plupart de ces infections sont diagnostiquées chez des jeunes. Les infections augmentent dans toutes les régions du pays, à l’exception d’une diminution dans la province de Liège et dans celle de Flandre orientale", poursuit le porte-parole interfédéral.
Et d'ajouter: "Au niveau du nombre d’infections en Europe, la Belgique se trouverait au milieu du peloton. Nous n’avons l’explosion que certains pays connaissent comme au nord, les Pays-Bas, et au sud, certaines régions de France. Il y a actuellement encore dans notre pays, un équilibre délicat, et c’est tout le problème, entre la propagation du virus et les mesures encore en vigueur. Il est important de suivre cet équilibre dans les semaines qui vont venir. Vous le savez, notre campagne de vaccination, si elle est performante, n’est pas encore terminée. Cela devrait être le cas fin septembre. La moitié des Belges a été entièrement vaccinée. Heureusement, les plus fragiles le sont de 88 à 90%."
Lors de cette "dernière" conférence de presse, Yves Van Laethem rappelle qu'un assouplissement trop rapide des mesures et des règles actuellement en vigueur pourrait entraîner une explosion des infections. "Même si elles ne se solderait pas par une augmentation aussi importante des hospitalisations, il y aurait malgré tout une augmentation", précise-t-il.
"En ralentissant la propagation du virus par tous les moyens qui sont à notre disposition, nous pourrions continuer à éviter que trop de personnes ne tombent malades avant qu’elles puissent être vaccinées. Il faut tout spécialement ralentir ce qu’on appelle la superpropagation. Elle se produit dans des lieux où il y a beaucoup de monde où des gens s’expriment de manière particulièrement bruyante (en parlant, en chantant,…) dans des endroits clos ou événements de masse. Certains sont prévus dans les prochaines semaines. Dans ce contexte, lors du dernier Codeco, deux options ont été proposées. La première : continuer à assurer les mesures actuelles (distanciation, bulles, masques). La deuxième est le covid safe ticket."
"Ceci est notre dernière conférence de presse", a conclu l'infectiologue. "Actuellement, les perspectives sont fondamentalement bonnes par rapport à l'épidémie."
"Ce virus ne disparaîtra pas. Le vaccin va continuer à nous protéger contre les formes les plus graves de la maladie, celles qui vont vous affecter, mais celles qui vont affecter aussi nos systèmes de santé et la structure socio-économique de notre pays."
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