Vias, l'institut pour la sécurité routière, diffuse dans les quotidiens du groupe SudPresse la liste des routes les plus dangereuses du pays. C'est sur le ring de Bruxelles qu'il y a le plus de morts et blessés graves par rapport au nombre de kilomètres. Ensuite, c'est l'autoroute E40 entre Ostende et Bruxelles. Si on ne prend en compte que les accidents mortels, c'est l'autoroute A54 qui est la plus dangereuse, particulièrement entre Charleroi et Gosselies. C'est le cas depuis plusieurs années, mais pourquoi figure-t-elle toujours dans le top des routes dangereuses?
L'autoroute A54 présente le plus grand nombre de tués par kilomètres en Belgique. Mais pour quelle raison? "C'est une autoroute où les accidents sont deux fois plus mortels que la E19 qui est distante de quelques kilomètres donc c'est surtout la gravité des accidents qui frappent sur la A54", précise Benoît Godard, porte-parole de VIAS, l'institut pour la sécurité routière, au micro de nos journalistes Sébastien Capette et Thomas Decupère.
Une vitesse excessive, c'est la raison principale qui explique ces accidents et leur gravité. La première partie entre Nivelles et Gosselies présente en plus une forte densité de végétation. La deuxième portion est en descente, c'est l'endroit le plus mortel. "C'est une longue descente avec beaucoup de petites entrées et sorties d'autoroute. Or, on sait justement qu'un accident sur trois sur autoroute se passe à une bretelle d'entrée ou de sortie. Il est difficile d'y faire des contrôles parce qu'il n'y a pas de berme centrale, juste un petit muret", indique Benoît Godard.
S'agissant d'une autoroute, les possibilités d'aménagement sont limitées. Seule solution: un contrôle plus poussé et plus efficace de la vitesse. Les radars fixes ont un champ d'action limité, un radar tronçon pourrait quant a lui faire baisser de 25 à 40 % le nombre d'accidents. "On est, d'une manière générale, en train de placer des radars tronçons, je sais que c'est une des recommandations de VIAS. Il y en aura 30 d'ici la fin de l'année sur le territoire wallon", indique Nicolas Yernaux, porte parole du service public de Wallonie.
Et pourtant, malgré son statut d'autoroute la plus mortelle depuis des années déjà, la A54 n'est pas encore concernée par ce dispositif.
Vos commentaires