Comment éviter que des djihadistes n’intègrent les rangs de notre armée ? La défense a durci ses conditions de recrutement pour éviter toute infiltration, rapporte ce lundi matin Sudpresse.
L’armée belge est toujours à la recherche de nouvelles recrues, mais depuis que la menace terroriste pèse sur notre pays, elle a décidé de durcir les conditions d’engagement. La France l’a déjà fait et depuis début juillet, c’est la Belgique qui a pris des mesures pour éviter que des terroristes n’infiltrent leurs rangs, révèlent ce lundi matin nos confrères de Sudpresse.
Déclaré son appartenance, actuelle ou ancienne, à un groupement quelconque
L’un des premiers changements dans la procédure de recrutement est que le jeune qui veut s’engager doit signaler s’il a participé ou participe encore à un groupement quelconque, comme un groupe de motards, une bande, ou, par exemple, un mouvement terroriste. "L’armée enquêtera sur ce groupe X ou Y et estimera si, oui ou non, ce groupe est en adéquation ou non avec les valeurs qu’elle prône", a expliqué Gilles Van Oosthuijze, dirigeant responsable du syndicat libéral SLFP-Défense, à Sudpresse.
Les nouvelles recrues qui auraient menti risquent des poursuites pénales
Mais comment savoir si une recrue dit la vérité ou n’omet pas de signaler son appartenance à l’un de ces groupements ? Celle-ci s’expose à des poursuites pénales. L’armée prévoit de faire par elle-même des vérifications sur chaque nouvel engagé et si celle-ci a menti, des mesures seront prises à son égard. Il risque donc de perdre son emploi, mais aussi d’être poursuivi pénalement.
En février dernier, il avait été révélé qu’un djihadiste présent sur une vidéo de propagande du groupe terroriste État Islamique, dans laquelle des menaces étaient proférées envers la Belgique, avait fait partie de l’armée belge pendant deux ans.
Vos commentaires